Orgue polyphone de Louis Debierre, Opus 202, modèle à 4 jeux 1/2 avec jeu d'anches. Composition modifiée lors du relevage de l'instrument en 1995.

Buffet se présentant comme un très volumineux harmonium (1,50m haut. x 1,54m larg. x 2m prof.) entièrement réalisé en chêne clair, y compris l'estrade de la soufflerie (0,57m haut.) sur laquelle est juché le banc de l'organiste. Sur chacune des deux faces latérales du meuble, solidement fixées en partie basse par trois agrafes, se trouvent deux poignées qui attestent du caractère transportable de l'instrument. Des jalousies d'expressions à lames étroites se trouvent sur la face avant tournée vers le public (deux panneaux de cinq lames chacun) et sur la partie supérieure du meuble, derrière le pupitre à partitions. Lorsque ces lames sont complètement ouvertes, la fonction de résonance de ce solide coffre joue à plein et se révèle importante.

Console située à l'arrière du meuble, fermée par un couvercle servant de pupitre. Au dessus du clavier, au centre, une plaque en palissandre avec lettres de bronze incrustées "Louis Debierre Nantes". Un clavier transpositeur de 67 touches avec 56 notes jouables, naturelles plaquées d'ivoire, feintes en ébène. Tirants de registres disposés horizontalement au dessus du clavier. Tirants de petite dimension en bois rond, pommettes chantournées en bois dur avec porcelaine blanche portant le nom de chaque registre. Au dessus des registres, deux appels pour la double registration (par boutons tournants) et au milieu, un index mobile indique le niveau d'air dans la soufflerie. Sous le clavier, une genouillère centrale pour l'expression. Enfin, dans la partie basse se trouve deux pédales pour la soufflerie.   

Un sommier unique traditionnel en chêne, à gravure et registres coulissants, aux dimensions intérieures du coffre. Tampon de laye à l'avant. Soupapes axées en queues avec ressorts à triple boucle, esses en laiton, boursettes en peau avec joncs. Disposition des tuyaux en mitre pour les dessus, en V pour les basses. 

Mécanique.

Mécanique.

Tempérament égal.

Située dans le soubassement en bois qui supporte l'instrument. Il contient un réservoir à plis parallèles, sur lequel sont fixées deux plaques de fonte. Ventilateur électrique placé dans une caisse insonorisée, mais le système de pompes à pieds existe encore. L'étanchéité entre l'instrument et le soubassement est assurée par deux bourrelets de peau. Le réservoir est directement branché sous la laye aux deux extrémités. Pression environ 80 mm. 

Tuyauterie majoritairement de Debierre, réalisée en zinc, étoffe ou bois fixée sur des croissants horizontaux avec agrafes d'étain bloquées par des clefs de bronze tournantes. Trompette 8' de petite taille en spotted, noyaux à olive, anches Bertounèche. Tous les tuyaux sont coudés jusqu'au 3'. Les douze derniers dessus du Bourdon 8' (ancien Bourdon 16' décalé) ainsi que le dessus de Doublette 2' ont été installés par Philippe Emeriau en 1995. 

Emploi de six tuyaux polyphones pour les basses de Bourdon 8'/Violoncelle 8' (1ère octave commune) et de Flûte octaviante 4'. Deux tuyaux à trois notes et deux autres tuyaux à deux notes pour le Bourdon 8'/Violoncelle 8'. Deux tuyaux à trois notes pour la Flûte octaviante 4'.