Instrument construit en 1675 par Jehan Haon (John Hew) pour l'église St Jacques, ancienne cathédrale de Montauban. En 1741, l'orgue est transféré dans la nouvelle cathédrale. Il traverse ensuite le XIXe siècle sans aucune transformation, dans un quasi oubli. Au XXe siècle, la partie instrumentale est reconstruite par Puget, de 1914 à 1917 dans une esthétique symphonique, puis par Quoirin de 1996 à 1999, avec un retour à une esthétique baroque française.

Buffet à deux corps, réalisé en chêne.

Le grand corps de buffet présente beaucoup de similitude avec le grand corps de buffet de l'abbaye de Moissac réalisé en 1663, également par le facteur Jehan Haou (John Hew).

Il se compose d'un soubassement ornés de cartouches moulurés sans aucun ornement. Les deux cartouches du registre supérieur sont toutefois décorés de rinceaux et le cartouche centrale, placé au dessus de la console sous la tourelle d'axe, porte les armes de Monseigneur Pierre de Bertier, évêque de Montauban de 1652 à 1674. Au dessus, le bandeau qui donne accès à la laye du GO est nu, sauf sous chacune des trois tourelles semi-circulaires où un décors composé d'une guirlande de fleurs, retenue par un nœud est représenté. L'ensemble est surmonté par une frise de denticules qui court sur toute la largueur du buffet.

L'étage de la façade se compose de 5 tourelles. Les tourelles extrêmes et centrale sont semi-circulaires ; la plus haute étant au centre. Elles comportent chacune 5 tuyaux. Les deux tourelles intermédiaires sont en tiers-point et sont chacune garnies de 3 tuyaux au premier niveau et 7 tuyaux sur le second niveau. Ces cinq tourelles alternent avec quatre plates-faces disposées sur deux niveaux. Au premier niveau de chaque plate-face se trouvent 6 tuyaux ; au second niveau, 8 tuyaux.

Les trois tourelles circulaires sont chacune couronnées par un dôme ; ceux des tourelles latérales étant surmontés d'un pot-à-feu, celui de la tourelle centrale étant sommé d'un ange musicien. Les deux tourelles en tiers-point sont chacune coiffées d'un candélabre. Les plate-faces sont surmontées d'une corniche plate qui court sur toute la largeur du buffet. De part et d'antre des deux tourelles en tiers-points, des guirlandes de feuillages viennent contrebuter la tourelle centrale. 

Le buffet du Positif de dos présente une façade comportant 3 tourelles semi-circulaires de 5 tuyaux chacune ; la plus petite étant au centre et les tuyaux centraux étant guillochés. Elles alternent avec deux plates-faces de 10 tuyaux chacune. La façade est compartimentée par six pilastres cannelés. Chacune des tourelles est sommée d'une corniche coiffé d'un dôme à écailles surmonté d'un pot-à-feu. Les plates-faces sont quant à elle surmontés d'une corniche plate, légèrement concave. Elles portent chacune un ange musicien adossé à la tourelle latérale. 

Console en fenêtre, sur la face avant du soubassement du grand corps de buffet.

4 claviers de 53 touches chacun. Pas de Ut# 1.

Tirants de registres de section carrée avec pommeaux ronds disposés sur deux colonnes, de part et d'autre des claviers.

Un pédalier interchangeable à la française / à l'allemande de 30 marches. Le C# 1 est inutilisé.  

Positif : Sommier de Haon (1672-1675).

Grand-Orgue : Sommier de Quoirin (1996-1999).

Récit : Sommier de Quoirin.

Écho : Sommier de Quoirin.

Pédale : Sommier de Quoirin.

Mécanique suspendue. Mécanique foulante pour le Positif.

Mécanique.

Rameau

415 Hz

Une partie de la tuyauterie d'Ancien Régime (Haon et Jean-Pierre Cavaillé) subsiste dans l'instrument. Elle a été toutefois remaniée par Puget puis restaurée par Quoirin. 

Matériel neuf de Quoirin. Notamment à l’Écho, ainsi que pour les deux 16' de la Pédale.