Dans cet exceptionnel buffet polychrome, on trouve l'Opus 143 de Martin et Joseph Rinckenbach, un orgue de la Belle-époque (construit en 1912) et conçu résolument dans ce style post-romantique spécifique à l'Alsace.

Le buffet de 1912 est de style néo-renaissance ; il est polychrome et doré. Il y a même un positif de dos (qui ne sert pas à masquer la console, puisqu'elle est à gauche de l'orgue, mais dont le rôle est totalement décoratif). L'ensemble fait penser aux virtuoses boiseries de Hartmannswiller, réalisées 17 ans plus tard pour un autre acteur majeur du néo-classique alsacien : Georges Schwenkedel.

Le grand corps est constitué de trois plates-faces, la plus grande au centre étant presque carrée (si on y inclut les montants rouges). Les claires-voies sont constituées d'entrelacs de motifs végétaux dorés, sur fond rouge. Une fine frise ajourée parcourt le sommet des plates-faces latérales, accompagnée de quatre pinacles, tandis que la grande reçoit des créneaux. Il n'y a pas de jouées : elles sont remplacées par deux petits pinacles supplémentaires. Le positif est constitué d'une tourelle en tiers-point flanquée de deux plates-faces.

Console indépendante face à la nef, fermée par un rideau coulissant, placée latéralement à droite de l'orgue et tournée vers le buffet. Tirants de jeux de section ronde avec des porcelaines frontales, disposés en ligne au-dessus du second clavier. Les porcelaines sont à fond blanc pour le grand-orgue, rose pour le récit, et bleu pour la pédale. Les tirants de la pédale sont à gauche, puis viennent ceux du récit, et le grand-orgue est à droite. Claviers blancs, à frontons biseautés.

Certains tirants on vu leur porcelaine remplacée par une pastille en plastique : "FLUTE 8'" de pédale et "DOUBLETTE 2'" au grand orgue (ce qui s'explique que ces jeux ont malheureusement remplacé un beau Violoncelle 16' et le Salicional du grand-orgue d'origine). Mais il y a aussi des rondelles de plastique pour 3 jeux du récit : "SALICIONAL 8'" (comme il était au grand-orgue, la porcelaine n'avait pas la bonne couleur), "OCTAVIN 2'" et "VOIX-CELESTE 8'. (Pour ces deux derniers jeux, c'est plus inexplicable.)

Commande des accouplements et tirasses par taquets (manuels) à accrocher (en "L", comme les pédales habituelles, mais en plus petit), en fer chromé, placées sous le premier clavier, à gauche, et repérées par des porcelaines rondes disposées au-dessous (elles ont l'air de Curt Schwenkedel, sûrement parce que celles de 1912 étaient en allemand) : "II/I 8'", "II/I 4'", "II/PED.", "I/PED.", "I 4'". Sur une console Rinckenbach de cette époque, ces porcelaines sont normalement bicolores pour respecter le code de couleur ; elles seraient restaurables en prenant celles de Russ ou Zimmerbach pour modèle.

Commande des combinaisons fixes par 6 pistons blancs, situés sous le premier clavier, du côté droit, et repérés par de petites porcelaines rondes placées en dessous : "PP", "P", "MF", "F", "Tutti", et "0" pour l'annulateur. Pas de crescendo

La seule commande à pied est la pédale basculante de la boîte expressive du récit (qui n'a pas de repérage).

Non définie.

Non défini.