Instrument construit en 1887/1888 par Louis Debierre, de Nantes. Son esthétique sonore est modifiée en 1974 par les frères Mack. La restauration de 2009, conduite par Yves Fossaert, a permis de retrouver l'aspect originel de l'instrument. Aujourd'hui, cet orgue sert aux activités de la paroisse Saint Étienne / Sainte Jeanne d'Arc, ainsi que lors de concerts réguliers.  

La partie instrumentale est logée au premier étage de la tour porche. L'espace est exigu. En fait de buffet, il ne s'agit simplement que d'une façade étroitement circonscrite dans la baie en plein cintre qui relie la tour à la nef. L'ensemble est réalisé en chêne.

La partie inférieure de cette façade se compose d'un soubassement panneauté plein, percé d'une porte pour accéder à la console. La partie supérieure est composée par trois plates-faces en plein-cintre : une grande plate-face centrale, composée de 9 tuyaux, encadrée par deux plates-faces plus petites comprenant chacune 7 tuyaux. Les 23 tuyaux de la façade appartiennent aux basses de la Flûte 8' et du Prestant 4' du Grand-Orgue. 

Le couronnement de la façade est traité à la manière d'une claustra avec de fins entrelacs. Des rehauts d'or soulignent le style néo-bysantin de cette façade et donnent de l'ampleur à la composition. Seule la console est en surplomb de la nef. Cette dernière est posée sur une tribune trapézoïdale, fermée par un garde corps massif, également de style néo-bysantin.     

Console indépendante et retournée, de Debierre (1887-1888). L'organiste regarde en direction du chœur. Le meuble est construit en chêne et peut se fermer par un couvercle comprenant un pupitre rabattable. Deux claviers manuels de 56 touches chacun, réalisés en chêne avec frontons à angle droit. Les naturelles sont plaquées d'ivoire, les feintes sont en ébène. Octave 165 mm. Au dessus du second clavier, au centre, une plaque en acajou verni avec incrustations en laiton porte la mention Louis Debierre, Nantes.

Tirants de registres disposés horizontalement sur deux rangées au dessus des claviers manuels. Tirants en bois ronds, pommeaux en bois dur avec porcelaines indiquant le nom du registre. A l'extrême droite de la rangée inférieure, un tirant marqué Souffleur actionne une clochette afin d'avertir les souffleurs d'entrer en action. A l'extrême gauche de la rangée inférieure ainsi qu'à la gauche du tirant noté souffleur, deux registres tournants portant l'inscription clavier servent à régler l'enfoncement des claviers manuels.

Pédalier droit à l'allemande de 30 marches, en chêne. Feintes plaquées en bois exotique. Au dessus du pédalier, 8 cuillers de combinaisons. Pédale d'expression Récit à bascule située à l'aplomb des Fa 2 et Sol 2. Deux reposes-pieds en fer.      

L'instrument comporte ses deux sommiers d'origine, réalisés en chêne par Louis Debierre (1887-1888). Sommiers diatoniques de facture traditionnelle, à gravures et registres coulissants.

Les plans sonores sont sur le même niveau (base des tuyaux de façade), et reposent sur deux charpentes distinctes. Le Grand Orgue est immédiatement derrière la façade. Le Récit est placé au fond, séparée du Grand-Orgue par une passerelle d'accord et la cloison portant les jalousies, sur la face avant de la boite expressive.

Grand-Orgue : Un sommier de 56 notes pour 8 jeux, divisé en deux demi-sommiers, séparés par une passerelle d'accord. (1,42m larg. x 0,83m prof.). Disposition des tuyaux diatonique en V. Laye à l'arrière avec fermetures par taquets tournants en fer. Soupapes sur pointe-guide avec boursettes en peau, sur jonc. Une laye à l'avant du sommier, fermeture par vis, pour le dédoublement Pédale. 2 x 15 doubles soupapes. Les chapes sont vissées.

Récit : Un sommier de 56 notes pour 10 jeux, divisé en deux demi-sommiers, séparés par une passerelle d'accord. (1,43m larg. x 0,70m prof.). Disposition des tuyaux diatonique en V. Double laye. Fonds à l'avant, anches à l'arrière. Fermetures par taquets tournants en fer. Soupapes sur pointe-guide avec boursettes en peau, sur jonc. Les chapes sont vissées. 

Pas de sommier spécifique pour la Pédale. Les 3 jeux sont empruntés sur le sommier du Grand-Orgue.

Mécanique. Toucher fatigant lorsque les claviers manuels sont accouplés (doubles soupapes)

Mécanique.

Tempérament égal.

440 Hz.

Un ventilateur électrique Ventus, changé en 2009, avec boite régulatrice alimente 4 réservoirs installés dans le soubassement, sous le sommier de Récit. Au premier niveau, un grand réservoir primaire à plis parallèles, un pli rentrant, un pli sortant (2,35m x 1,25m). Au dessus, trois réservoirs régulateurs à plis parallèles, un pli rentrant avec ressorts (1,26m x 1,71m chacun). Pression assurée par des ressorts et des plaques de fonte.

Porte-vent en bois et postages en plomb.

Le système de pompes à pieds est encore en place. 

Le matériel de Debierre (1887-1888) est encore en grande partie en place. Tuyauterie assez serrée en raison de l’exiguïté de l'espace. La dernière restauration de 2009 a permis le retour à la composition d'origine. Cependant, les jeux de Salicional 8' et de Gros Nazard 6' du Grand-Orgue sont neufs. Au Récit, reconstitution du Carillon I-IIIrgs et compléments neufs.

Fonds pavillonnés, mais les 9 dessus de Grosse Quinte 6' du GO, coniques, sont coupés au ton. Bourdons 16' et Grosse Quinte 6' du GO ainsi que le Cor de Nuit 8' du Récit sont avec calottes mobiles.  

A noter que la première octave du Bourdon 16' (GO et emprunt Pédale) est constituée par quatre tuyaux polyphones à trois notes chacun.