Instrument construit par Joseph Lapeyrère et Louis Bonn de 1844 à 1846. Cet orgue est ensuite reconstruit par Gaston Gutschenritter de 1926 à 1930 avec un nouveau buffet. L'instrument est déplacé par Robert Masset en 1966. 

Buffet sobre, réalisé en chêne et contre-plaqué teinté en brun par Gaston Gutschenritter lors de la reconstruction de l'instrument 1926-1930. Il n'est pas auto-porteur, mais doublé par une charpente en sapin.

La face avant se compose d'un haut soubassement comportant deux niveaux. Le premier niveau se compose de cinq petits panneaux pleins enjolivés de moulures. Le second niveau comporte quant à lui cinq grands panneaux ornés des monogrammes SL, Saint Louis et SS, Sainte Solenne, saints patrons de la cathédrale, découpés dans le bois.    

Au dessus du soubassement, la façade se compose de cinq plates-faces d'égale dimensions, garnies de 7 tuyaux chacune. Sur les 35 tuyaux de façade, seuls 15 parlent. Ils s'agit des 3 tuyaux centraux de chaque plate-face qui appartiennent à la Montre 8', la Flûte harmonique 8' et au Prestant du Grand Orgue. Les 20 autres tuyaux sont des chanoines.

Enfin, l'instrument est couronné par une balustrade en bois qui coure sur la face avant ainsi que sur les deux retours.

Il n'y a pas de plafond au dessus de la tuyauterie du Grand-Orgue qui est de ce fait très empoussiérée.  

Console en chêne indépendante et retournée, placée au centre de la face avant du soubassement de l'orgue. Un rideau en bois ferme la console lorsque l'instrument n'est pas utilisé. La console comporte deux claviers manuels de 56 notes chacun encadrés par des joues en palissandre. Les touches sont en tilleul, plaquées d'ivoire pour les naturelles, feintes en ébène. Les frontons sont biseautés pour les deux claviers et également plaqués d'ivoire. Au dessus des claviers une plaque en noyer incrustée de lettre en laiton porte la mention G. Gutschenritter fils - Paris.

Tirants de registres de section ronde disposés en gradins sur deux niveaux de chaque côté des manuels. Pommeaux chantournés en padouk avec porcelaines blanches et légèrement bombées au nom du registre. 

Pédalier droit à l'allemande de 30 notes réalisé en chêne avec feintes plaquées en palissandre.

Au dessus du pédalier se trouve les cuillers de combinaisons ainsi que la pédale d'expression à bascule.    

Deux sommiers disposés au même niveau dans la partie supérieure du soubassement. Le Grand Orgue est placé à l'avant, côté façade, et le Récit se situe à l'arrière. Sommier pneumatique pour l'emprunt Pédale situé dans le soubassement.

Au Grand Orgue, un sommier en chêne de Gaston Gutschenritter à gravures et registres coulissants. Il est divisé en deux demi-sommiers de 28 notes chacun. Disposition des tuyaux diatonique en V. Laye placée à l'arrière, fermée par des taquets en fer. Soupapes en sapin, recouvertes de deux épaisseurs de peau, une pointe à l'arrière et deux pointes à l'avant. Ressorts double boucle, esses en laiton et boursettes en cuir. Chapes en chêne, vissées, avec cavaliers espagnols. Registres coulissants en chêne. Pieds de faux sommiers octogonaux, plats et ronds, faux sommiers en chêne. Sous chaque demi sommiers, quinze trous non rebouchés (d'où fuites) pour l'ancien système de transmission Pédale. Transmission actuelle par tubes qui conduisent l'air de la chape vers les sommiers pneumatiques de Pédale.

Au Récit, un sommier en chêne de Bonn, augmenté de deux notes par Gaston Gutschenritter, à gravures et registres coulissants. Il est divisé en deux demi-sommiers de 28 notes chacun. Disposition des tuyaux diatonique en V. Laye placée à l'arrière, fermée par des vis. Soupapes en sapin, recouvertes de deux épaisseurs de peau, une pointe à l'arrière et deux pointes à l'avant. Ressorts double boucle, esses en laiton et boursettes en cuir. Chapes en chêne, vissées, avec cavaliers espagnols. Registres coulissants en chêne. Pieds de faux sommiers octogonaux et plats, faux sommiers en chêne. Pour les trois jeux placés sur l'appel d'anches Récit (Fourniture, Trompette et Basson-hautbois), faux sommiers en platane et pieds de faux sommiers ronds.

Mécanique. Traction pneumatique pour la pédale.

Mécanique.

Tempérament égal.

435 Hz à 18°C

Un ventilateur électrique Meidinger silencieux placé dans un caisson situé à côté du buffet. Boite à rideau. Il alimente un grand réservoir à deux plis alternés (0,75m x 2,54m) situé dans le soubassement de l'instrument. Deux porte-vent côté Ut et deux autres porte-vent côté Ut # alimentent les layes des sommiers par l'arrière.

Sous le réservoir deux pompes actionnées par un levier à bras. Ce dernier a été coupé dans sa partie extérieure au buffet.

Pression : 85mm.   

L'essentiel de la tuyauterie a été réalisée par Gaston Gutschenritter 1926-1930.

Tuyaux de Lapeyrère et Bonn retravaillés par Gaston Gutschenritter dans les dessus de Bourdon 16', le Bourdon 8', la Flûte harmonique 8', le Prestant 4' et le Nazard 2 2/3' du GO et sur la Flûte 8' et la Trompette 8' du Récit.