Grand orgue construit par le facteur d'orgues Louis Bonn au milieu du XIXe siècle. En 1883-84, l'instrument est agrandi et complété par Joseph Merklin. Endommagé par des bombardements en 1940, l'orgue est reconstruit et électrifié par la maison Gutschenritter en 1953-54 et 1978-80. Aujourd'hui, cet instrument, le plus important du Loir-et-Cher, est hors d'usage du fait de la vétusté de ses transmissions électriques. L'instrument est très empoussiéré.  

Buffet massif de style néo-gothique réalisé en 1860 par le maître-menuisier Dabin, sur les plans de l'architecte Martin-Monestier. Ce buffet n'est pas auto-porteur. Il est réalisé en chêne pour la face avant, en aulne pour les cadres et les panneaux de côtés (vermoulus) et en pin pour la charpente porteuse. Il se compose d'un très haut soubassement panneauté (3,50m de haut), très sobre.

La façade se compose de trois parties. Deux hautes parties latérales symétriques, chacune composée d'une grande tourelle semi-circulaire de 3 tuyaux (Montre 16') accostée de chaque côté par une plate-face ogivale garnie de 5 tuyaux chacune (Montre 16' et 8'). Au centre, une petite tourelle centrale semi-circulaire de 3 tuyaux accostée de chaque côté par une plate-face de 5 tuyaux chacune (Violoncelle 8').

Les quatre plates-faces ogivales des deux parties latérales sont chacune couronnée d'un galbe ajouré d'un trèfle. Les trois tourelles semi-circulaires sont chacune sommée d'un pinacle surmonté d'un fleuron.

La partie centrale est surmontée d'une grande rosace sculptée elle-même couronnée d'un galbe ajouré d'un trèfle. Enfin, le galbe est sommé d'un fleuron. 

L'instrument est pourvu d'un toit incliné, ouvert en direction de la nef. Il permet ainsi de protéger l'instrument mais également de diriger les sons.

Console accolée au buffet, au centre du soubassement. L'organiste tourne le dos à la nef. Elle a été réalisée par les établissement Gutschenritter et installée en 1979. La fenêtre de l'ancienne console est toujours visible. Le cadre, le couvercle-rideau et les joues sont en chêne. Le panneautage est réalisé en contreplaqué.

Elle comporte quatre claviers manuels de 61 touches chacun réalisés en tilleul. Les naturelles sont plaquées d'ivoire et comportent des frontons biseautés. Les feintes sont plaquées d'ébène et sont arrondies à l'arrière. Nombreux ivoires décollés. Sous chacun des claviers I et III, trois poussoirs pour les combinaisons.

Tirants de registres par langues de chat disposés en trois rangées sur deux panneaux placés de part et d'autre des claviers. Au dessous de chaque registre, deux langues de chat plus petites pour les deux combinaisons libres. Voyants lumineux de différentes couleurs au dessus de chaque registres. Flèches témoins orange pour chaque combinaison.

Combinaisons disposées en fronton au dessus des claviers avec appels par langues de chat. Noms des accessoires sur une bande plastifiée.

Pédalier droit à l'allemande de 30 notes en chêne. Feintes en palissandre (ré#3 manque).

Au dessus, 16 champignons de combinaisons sont disposés sur deux niveaux (combinaisons également appelables par langues de chats au dessus des claviers). Au milieu, deux pédales à bascule pour l'expression Récit et le crescendo.

Console très empoussiérée.

L'instrument compte six sommiers. Il y en a un par plan sonore, mais ceux de Grand-Orgue et de Pédale sont chacun divisés en deux demi-sommiers. De plus, le Bourdon 16' du GO, emprunté à la Pédale avec les extensions en 32' et 8' bénéficie d'un sommier spécifique, lui-même divisé en deux demi-sommiers. A l'exception du sommier de Récit situé au second étage, les sommiers sont tous placés au même niveau, c'est-à-dire au premier étage de l'instrument, à la base des tuyaux de façade. Cf. schéma d'implantation des sommiers ci-dessous. 

•  Au Grand Orgue, un sommier de 61 notes en chêne de Louis Bonn, repris par Merklin et Gutschenritter. A l'origine, sommier de 79 gravures alternées Grand-Orgue (61)/ Pédale (18) ; la Pédale de 18 notes actionnant en tirasse obligée les 18 premières basses du GO. Depuis l'intervention de Merklin, chaque deuxième soupapes, dans les basses, a été rendue muette par une pièce de papier collée sur les gravures. Le sommier est divisé en deux demi-sommiers de 30 et 31 notes (Ut et Ut #). Ils sont placés aux extrémités droite et gauche de la façade, parallèlement à cette dernière. Disposition des tuyaux diatonique en V. Double laye, avec laye des fonds à l'avant et laye des anches à l'arrière. Deux tampons par laye, très épais et vissés. Intérieur des layes recouvert de papier blanc, fond de layes recouvert de papier kraft. Soupapes en sapin recouvertes d'une couche de cuir. Soupapes sur pointes-guides : deux à l'avant, une à l'arrière. Ressorts double boucle et esses en laiton. Boursettes en peau avec bagues en papier. Table croisée avec registres coulissants en deux parties. Chapes vissées. Faux sommiers en chêne, tilleul et contreplaqué avec pieds octogonaux.
  

• Au Positif, un sommier de 61 notes en chêne de Louis Bonn, repris par Merklin et Gutschenritter. Sommier de même facture que celui de Grand Orgue. Il est placé au centre de l'orgue, juste derrière la façade. Disposition des tuyaux chromatique avec ravalement de sept basses. Dessus à droite. Double laye, avec laye des fonds à l'avant et laye des anches à l'arrière. Tampons de laye plat d'une seule pièce, vissés. Intérieur des layes recouvert de papier kraft, fond de laye recouvert de papier blanc. Soupapes en sapin sur pointes-guides : deux à l'avant, une à l'arrière. Ressorts double boucle en laiton, mais ni esse ni boursette. Fils de tirage minces, reliés directement à la soupape. Table croisée avec registres coulissants en deux parties. Chapes vissées. Faux sommiers en chêne et contreplaqué avec pieds octogonaux.
  

• Le sommier de Récit est placé dans la boite expressive au second étage de l'instrument. Un Sommier de 61 notes de Gutschenritter. Disposition des tuyaux diatonique en mitre.
  

• A l’Écho, un sommier de 61 notes en chêne de Louis Bonn, repris par Gutschenritter. Sommier de même facture que celui de Positif. Il est placé au centre de l'orgue, derrière le sommier de Positif. Disposition des tuyaux chromatique avec ravalement de sept basses. Dessus à droite. Une seule laye, située à l'avant. A l'origine, sommier de cinq jeux. La dernière chape a été divisée en deux pour le Flageolet 2' et la Tierce  1 3/5'.
  

•  A la Pédale, un sommier de 30 notes en chêne de Merklin. Il est divisé en deux demi-sommiers de 15 notes chacun (Ut et Ut #). Disposition des tuyaux diatonique en V. Double laye, avec laye des fonds à l'arrière et laye des anches à l'avant. Tampons de laye encastré d'une seule pièce, fermée par des barrettes en fer. Intérieur des layes recouvert de papier vert, fond de layes recouvert de papier blanc. Soupapes en sapin, recouvertes de trois épaisseurs de peau. Soupapes sur pointes-guides : deux à l'avant, une à l'arrière. Ressorts double boucle en laiton avec guide-ressorts en sapin de forme triangulaire. Esses en laiton. Boursettes en peau avec bagues en papier. Chapes en une seule pièce, vissées avec, au dessous, des cavaliers espagnols. Faux sommiers en platane et chêne avec pieds octogonaux.

•  Un Sommier auxiliaire de 42 notes de Gutchenritter pour le Bourdon 16' du GO et son emprunt à la Pédale avec extension en 8'. Pas de tuyaux spécifiques pour le 32' car les 12 premières basses sont chacune obtenue par deux tuyaux : la fondamentale (16') et sa quinte (10 2/3'). Ce sommier est divisé en deux demi-sommiers de 21 notes chacun (Ut et Ut #). Disposition des tuyaux diatonique en V. Les deux demi-sommiers sont placés derrière les deux demi-sommiers de Grand-Orgue.
  

Electrique.

Electrique.

Non relevé,

L'air est fournit par un ventilateur électrique Meidinger enfermé dans une grande boite en aggloméré. Un porte-vent en bois teinté en brun équipé d'une boite à rideau achemine l'air à un grand réservoir primaire à deux plis alternés (4,40m long. x 1,60m prof.) situé dans le soubassement de l'instrument. Il alimente via trois lanternes les sommiers de Grand-Orgue, Positif et Écho.

Deux grands porte-vent en carton de section ronde alimentent pour l'un le réservoir de la Pédale (2,40m long. x 0,94m prof.), pour l'autre le réservoir du Récit équipé de sa propre boite à rideau. Ce dernier est placé au deuxième étage de l'instrument, devant les volets d'expression de la face avant de la boite expressive.

Dans le soubassement, un autre réservoir alimente le sommier du Bourdon 16' GO et Pédale (et extensions en 32' et 8') ainsi que les layes électro-pneumatiques de la transmissions des jeux et des notes.

Un système de deux pompes à pieds (1,40m long. x 1,28m prof) situées sous le grand réservoir primaire, est toujours en place.

Une très grande partie des matériels installés par Bonn et Merklin subsistent dans l'instrument. Ils ont été toutefois transformés et/ou réemployés lors de la reconstruction de Gutschenritter. Les mutations et les pleins jeux sont en étoffe et datent également de la reconstruction des années 1953-54.