La décoration de l’Orgue de Caumont illustre le mystère de l’incarnation à partir des récits évangéliques de Saint Luc et Saint Matthieu. L’aile gauche de l’orgue évoque Noël à Bethléem. La lumière céleste (trapèze supé-rieur) , porteuse de l’Esprit Saint manifesté par la co-lombe, accompagnée des anges à la trompette qui chan-tent le « Gloire à Dieu » (Luc 24,14), éclate autour du Fils premier Né (rectangle médian) dans les bras de Marie et Joseph, pendant que Saint Symphorien, Patron du lieu et titulaire de l’Eglise de Caumont, dans sa camisole de con-damné à la décapitation, et Saint Roch fléchissant le ge-nou, exprimant la louange et l’adoration. La lumière di-vine descend jusque sur notre terre, (trapèze inférieur) parmi les oliviers de Bethléem comme ceux de Caumont, et ce père qui la désigne à son fils , est tout aussi bien d’hier en Judée que d’aujourd’hui en Provence. 

L’aile droite illustre la fête de l’EPIPHANIE, première manifestation de l’Enfant-Dieu aux païens. Au trapèze supérieur brille l’étoile symbole du Christ « Lumière pour éclairer les nation » (Luc 2/32), lumière qu’au trapèze inférieur les Mages se montrent les uns aux autres comme pour ne pas la perdre : « Nous avons vu son étoile en Orient... » (Mt2,2). La scène centrale (aile droite) les montre adorant cet Enfant de qui jaillit la lumière de Dieu et à qui ils offrent de l’or, car il est roi, l’encens, car il est Dieu, et la myrrhe car sa mort authentifiera sa condition humaine. Avec les Mages deux autres Saints sont vénérés à Caumont : Saint-Sébastien, martyr percé des flèches des légionnaires romains, et Saint Jacques-dont le chemin passe par Bonpas pour Compostelle-sont illuminés de la même clarté. 

Au couronnement de l’orgue est enchâssé le tableau qui surmontait l’autel latéral dont l’orgue a pris la place, une Sainte Famille : Jésus entre Marie sa mère et Sainte Anne sa grand'mère. C’est un œuvre attribué à Quirinus VAN BAKEN (né en 1579 à la Haye et décédé en 1649 à Avignon)) peintre Flamand du XVIIème siècle. Deux statues en bois doré (fin XXVIIIème siècle) viennent de l’Eglise de Caumont. A gauche Saint Marc, évangéliste et patron des vignerons. Il porte le livre de son évangile et une grappe de raisin ; sur le socle le « poudadou » ou serpette du vigneron. A droite, Saint Jacques le Majeur et son manteau orné de coquilles et tenant le « bourdon », bâton du pèlerin de Compostelle. Les deux enfants du positif sont des copies d’une œuvre de jean PERU, sculpteur Avignonnais (1650-1723), pour la collégiale Saint Agricol d’Avignon.

Pour rester dans la fête de la nativité, Vincent BEST a inclus dans les claires-voies les fruits secs (« Les mendiants ») et les autres qui composent les 13 desserts traditionnels du Noël Provençal. 

La console possède deux claviers (G.O et Positif) 

Clavier: Os et ébène (corps des touches en cèdre, les bras en noyer) 

 Le tour de console et le dos du positif : en Orme      

Le banc: en Chêne           

Le pédalier : en Chêne et amarante          

Les boutons des jeux : en Merisier        

Le buffet : en pin         

Les soufflets: en épicéa           

Le plancher : en Châtaigner 

L’escalier : en Frêne      

Mécanique. axée en queue foulante pour le positif, suspendue pour le go

Non défini.

L'orgue comprend 1470 tuyaux

Les tuyaux de facade sont comosés à 80% d'étain