Petit instrument composé d'une partie instrumentale construite par Aristide Cavaillé-Coll en 1869 (Opus 351/339) logée dans un buffet plus ancien, réalisé par des artisans locaux en 1848.

Buffet néo-gothique construit en 1848. Il est dû à Michel Vernier et Gustave Cuvier, menuisiers de Saint-Pierre-des-Coprs, et Monsieur Testu, menuisier à Château-Renault. Ce buffet est de plan trapézoïdal avec cinq tourelles encadrant quatre plates-faces. Il fait office de tambour pour le portail principal. Plusieurs buffets similaires ont été construits en Indre-et-Loire à la même époque (Tours, église Saint Symphorien ; Amboise, église Saint Denis), mais seul celui de Château-Renault subsiste.

Par son décors, ce buffet évoque un portail d'église du XVe siècle, avec un vocabulaire stylistique caractéristique : arcs en accolade, pinacles à crochets et à fleurons ... La tourelle centrale et les tourelles extrêmes sont garnies de trois tuyaux chacune. Les deux tourelles intermédiaires possèdent chacune cinq tuyaux. Ces tourelles sont séparées par quatre plates-faces composées de sept tuyaux chacune.

Chaque tourelle est surmontée d'un pinacle à crochets. Chaque plate-face est couronnée d'un galbe en accolade, garnis de crochets et d'un fleuron. Les parties intérieures des galbes sont décorées par de fins réseaux de style flamboyant.

Tous les tuyaux sont des chanoines.

Ce buffet sert de paravent à la partie instrumentale proprement dite. Il est complètement indépendant de cette dernière qui est enfermée dans une simple boite expressive en sapin (2,65m larg. x 1,55m prof.) disposée derrière la façade. Sur la face avant de cette boite se trouve deux séries de quatorze jalousies.

Console latérale, accolée au côté gauche de l'instrument (côté vitrail). Deux claviers manuels de 54 touches. Placage des naturelles en ivoire, feintes en ébène. Tirants de registres ronds, disposés sur une rangée horizontale au dessus des claviers. Pommeaux de registres en bois dur avec porcelaine portant le nom du registre. Noms écrits à l'encre rouge pour le Récit, à l'encre noire pour le Grand-Orgue. Petit pédalier en chêne à l'allemande de 20 notes. Au dessus du pédalier, les pédales de combinaisons à accrocher ainsi que la cuiller pour l'expression générale.  

Un sommier unique en chêne (1,85m larg. x 1,35m prof.), à gravures et à registres coulissants, diatonique en V de 54 notes. Deux layes : celle du Grand-Orgue se trouve à l'avant, celle du Récit se situe à l'arrière. Tampons de layes vissés avec en plus un taquet tournant en fer. Soupapes en chêne avec ressorts à tripe boucle. Nombreux trous de décharges qui ont été colmatés lors des derniers travaux. 

Mécanique. Abrégés couchés horizontalement sous le sommier.

Mécanique. Mécanique directe. Epées en fer au dessus des claviers.

Tempérament égal.

Situés dans le soubassement. deux grands réservoirs superposés à plis parallèles avec guides en fer pour les solidariser (1,92m x 1,12m). Pression assurée par des plaques en fonte. Porte-vent en bois, postages en plomb. Pression : 86 mm.

Le système de pompe à bras en toujours en place, mais il ne fonctionne plus que d'un seul côté en raison de l'installation du ventilateur électrique.    

Tuyauterie entièrement de Cavaillé-Coll.