Orgue construit de 1740 à 1745 par les frères Riepp, agrandi par Jean Richard et Jean Noël Tonne en 1787-1788, transformé en 1848 par Ducroquet , par Merklin en 1860 , par Roetinger en 1954 et restauré par Schmid en 1987-1996.

Buffet à deux corps monumental, construit entre 1740 à 1745 lors de la création de la partie instrumentale par les frères Karl Joesph et Robert Riepp. La réalisation de ce buffet est vraisemblablement due aux ciseaux des frères Marlet ; Guillaume Marlet étant l'auteur des menuiseries en chêne et Edme Marlet se chargeant des décors sculptés en tilleul.

Ce buffet se compose d'un grand corps comportant un haut soubassement légèrement concave orné d'un décors en cartouches moulurés. Les deux plus grands cartouches, placés en position latérale haute, sont décorés de trophées d'instruments de musique. La partie supérieure du soubassement reçoit les culots des cinq tourelles de la façade. La tourelle centrale et les deux tourelles médianes reposent chacune sur un culot décorés de motifs végétaux, le tout amorti par une tête d’ange. Les deux tourelles extrêmes sont chacune contrebutées par un atlante qui prend place le long du soubassement. L’ensemble est surmonté d’un bandeau mouluré sans aucun ornement qui court sur toute l’envergure du grand corps. 

L’étage de la façade s’organise en cinq tourelles semi-circulaires de 5 tuyaux chacune ; la plus petite étant au centre et les deux plus grandes en 24’ aux deux extrémités. Ces cinq tourelles encadrent quatre plates-faces. Celles orientées vers le centre comportent chacune 8 tuyaux, celles orientées vers l’extérieure sont légèrement concaves et chacune garnies de 13 tuyaux. L’ensemble de la façade du grand corps comporte ainsi 67 tuyaux appartenant aux Montres 32’, 16’ et 8’ du Grand-Orgue. De part et d’autre de cette façade, deux minces jouées sculptées d’ornements végétaux ornent le côté extérieur des grandes tourelles.

Chacune des cinq tourelles est couronnée par un entablement mouluré sans ornement. La partie supérieure des tuyaux est dissimulée par des claire-voies sculptées d’ornements végétaux. La tourelle centrale est sommée d’un ange ailé, le bras droit tendu vers le ciel. Les deux tourelles médianes sont chacune couronnées par par un ange ailé embouchant une trompette de la main droite et tenant une autre trompette dans la main gauche. Enfin, les tourelles extrêmes sont chacune surmontées d’un groupe de trois anges musiciens. Le couronnement des quatre plates-faces est assuré par une mince guirlande faite de motifs végétaux en claire-voie. 

Le buffet de positif de dos présente une élévation en mitre. La façade repose sur une corniche moulurée légèrement concave sans aucun ornement, mise à part les culots des trois tourelles. Elle est constituée d’une grande tourelle centrale semi-circulaire de 3 tuyaux accostée de part et d’autre par un quart de tourelle de 2 tuyaux. De chaque côté de la façade se trouve une petite tourelle semi-circulaire de 5 tuyaux. Entre ces trois tourelles sont insérées deux plates-faces légèrement concaves de 13 tuyaux chacune. L’ensemble de la façade du positif comporte ainsi 43 tuyaux appartenant à la Montre 8’ et au Prestant 4’ du Positif.

Chacune des trois tourelles est couronnée par un entablement mouluré sans ornement. La partie supérieure des tuyaux est dissimulée par des claire-voies sculptées d’ornements végétaux. Les deux tourelles latérales sont chacune couronnées par un angelot. La tourelle centrale est sommée par un panier sculpté débordant de fleurs et de feuilles. Enfin, le couronnement des deux plates-faces est assuré par une mince guirlande faite de motifs végétaux en claire-voie. 

Console en fenêtre.

Cinq claviers manuels de 61 touches chacun (Sol 0 à Sol 5). Aux claviers de Positif et de GO, le Sol# 0 est inutilisé. Au Récit expressif, le ravalement est inutilisé, le sommier ne commençant qu'à partir de Ut 1. Les dessus de Récit et d’Écho ne débutent qu'à partir de Fa 2.  

Un pupitre en bois, intégré, décoré d'une rose des vents marquetée.

Tirants de registres disposés en colonnes de part et d'autre des claviers. Combinateur.

Un pédalier à l'allemande de 34 marches. GA0 (sans G# 0) à F3.

Cuillers de combinaisons et deux pédales à bascule pour l'expression du Récit expressif et le Crescendo disposées au dessus du pédalier.

A noter, deux accouplements Pos/GO : un par tiroirs, un autre par cuiller à accrocher.

Un appel Bombarde (pour les jeux de la division de Bombarde, parlant sur le clavier de GO).

Les sommiers sont de Gerhard Schmid (1987-1996). Sommiers de facture traditionnelle, à gravures et registres coulissants réalisés en chêne. 

Positif : Un sommier de 60 notes pour 18 jeux divisé en deux demi-sommiers.  Disposition des tuyaux diatonique en V, les aigus vers le centre avec un ravalement central en mitre pour les sept premières basses. Sommier placé dans le buffet de positif de dos. 

Grand-Orgue / Bombarde : Un sommier de 60 notes pour 23 jeux divisé en deux demi-sommiers. Disposition des tuyaux diatonique en V, les aigus vers le centre. Double laye. Sommier placé dans le grand corps de buffet, au milieu, au niveau du bandeau, au revers immédiat de la façade.

Récit symphonique : Un sommier de 56 notes pour 19 jeux divisé en deux demi-sommiers. Disposition des tuyaux diatonique en V, les aigus vers le centre. Sommier installée dans une boite expressive reposant sur une charpente spécifique à l'arrière et au milieu du grand buffet.

Récit classique : Un sommier de 39 notes pour 3 jeux. Disposition diatonique en mitre. Sommier installé au revers de la tourelle centrale de la façade du grand corps, environ à mi-hauteur.

Écho : Un sommier chromatique de 39 notes pour 3 jeux placé au revers de la console, derrière l'abrégé GO. Tampon de laye à l'arrière.

Pédale : Deux demi-sommiers de 17 notes, chacun disposés dans le grand corps de buffet, de part et d'autre du Grand-Orgue, derrière les tourelles extrêmes.

Mécanique suspendue. Mécanique foulante pour le Positif de dos.

Mécanique. Assistance électrique.

Egal

440 Hz

Deux ventilateurs électriques alimentent six soufflets cunéiformes à deux plis chacun, disposés en deux groupes de trois soufflets superposés. Ces derniers sont installés sur la tribune, derrière le grand corps de buffet. Le Positif est alimenté par un soufflet, le GO/Bombarde par deux soufflets, le Récit classique et l’Écho par un soufflet, et la Pédale par deux soufflets.

Un ventilateur électrique spécifique alimente le Récit symphonique via des réservoirs à tables parallèles situés sur la galerie du triforium, derrière l'instrument. 

Le matériel du XVIIIe siècle, de Riepp et Richard s'observe essentiellement au Positif, au Grand-Orgue, à l’Écho et à la Pédale. Matériel reclassé par le facteur d'orgues Philippe Hartmann dès les années 1975, puis restauré par Schmid. Toute la tuyauterie ancienne a été rallongée d'un ton. Les basses en chêne on été décapées et les tuyaux de la façade ont subi un décapage électrolytique.

Le matériel du XIXe siècle, essentiellement de Ducroquet et Merklin, se trouve regroupé dans le Récit symphonique.      

Plusieurs jeux neufs et compléments de tuyauterie de Schmid.

Flûte harmonique 8' du GO et Clarinette 8' du Récit de Jurine (2021-2013).