Instrument à tractions entièrement pneumatiques, construit entre 1919 et 1923 par la maison Rieger. Mise à part la pose d'un ventilateur électrique à une date indéterminée, cet orgue n'a connu aucune modification. Aujourd'hui, cet orgue est injouable et abandonné en raison de la vétusté de ses transmissions. L'ensemble de l'instrument est de plus très empoussiéré. Cet orgue en l'état est cependant l'un des rares témoins de cette "époque pneumatique" de la facture d'orgues.  

La partie instrumentale est située au premier étage de la tour clocher. La façade, réalisée en pin, a pour fonction de fermer cet espace et de dissimuler les deux boites expressives. Elle est constituée par un soubassement panneauté très sobre. Les 33 tuyaux de façade sont distribués dans trois plates-faces en mitre : Deux plates faces latérales symétriques constituées de 13 tuyaux chacune et une plate-face centrale légèrement en retrait composée de 7 tuyaux. Tous les tuyaux de façade sont en zinc et sont des chanoines.   

Console indépendante et retournée, située sur la tribune, au devant du soubassement. Elle est réalisée en pin, traité à l'huile de lin. L'intérieur de la console est en noyer. La console est posée sur une estrade servant à dissimuler les tubulures de plomb de la transmission pneumatique. Au dessus des claviers, la mention Opus 2096, Rieger. La console peut se fermer au moyen d'un rideau coulissant. Le pupitre est fixé par des charnières et se replie sur les claviers lorsque la console est fermée.

Deux claviers de 61 touches en sapin. Les naturelles sont plaquées en matière plastique et les feintes sont en ébène. Les frontons sont également plaqués en matière plastique. Ils sont droits pour le premier clavier et biseautés pour le second. Enfoncements GO : 10mm ; Réc : 8mm. Sous le premier clavier, six boutons poussoirs en plastique pour les combinaisons, les appels et l'annulateur.

Tirants de registres par dominos basculants en plastique, disposés en fronton au dessus des claviers. Ils portent chacun une porcelaine bombée rectangulaire ou ronde, gravée au nom du registre. 

Pédalier droit à l'allemande de 32 notes, réalisé en érable. Les feintes sont plaquées d'ébène. Enfoncement Ped : 15mm.

Au dessus du pédalier, sept cuillers de combinaisons et deux pédales à bascule pour l'expression GO et l'expression Réc situées à l'aplomb des D#2 et G#2. 

Sommiers à pistons réalisés en pin, avec relais pneumatiques situés sous chaque sommier. Sommiers chromatiques de 61 notes pour le Grand Orgue et de 73 notes pour le Récit. A la Pédale, un sommier de 44 notes pour la Soubasse 16' et son extention en Bourdon 8'.   

Pneumatique.

Pneumatique basse pression.

Tempérament égal.

434 Hz à 18°C

Un ventilateur électrique Meidenger situé dans une pièce attenante à la tribune. Boite à rideau. Un réservoir à piston 1,82m x 1,04m. Pression : 116mm. Sur le côté basses, un système de pompe à pieds encore opérationnel. Un indicateur de niveau du réservoir avec aiguille.   

Tuyauterie entièrement de Rieger, assez serrée et d'accès difficile. Elle date de la construction de l'orgue entre 1919 et 1923. Les jeux du clavier de Grand Orgue comprennent 61 tuyaux, les jeux du Récit ont 73 tuyaux. Les octaves aiguës Récit sont donc réelles. Tuyaux réalisés en étoffe, mais usage massif du zinc dans les basses. La Soubasse 16' de Pédale et son dédoublement en 8' est en bois placée à l'arrière de l'instrument. La tuyauterie du Grand Orgue est inaccessible.