Plusieurs instruments se sont succédé dans l'église Saint Ours depuis le XVe siècle. L'actuel orgue résulte d'une reconstruction par Charles Mutin en 1922. Cet instrument est ensuite modifié par Beuchet-Debierre (1969-1970), puis par Michel Alcouffe (1975-1976). 

En fait de buffet, il s'agit davantage d'un cloisonnement fait de piliers et de panneaux de bois peints (4,16m larg. x 5m haut. x 3,27m prof.). La face avant est composée d'un soubassement très simple et d'une façade comportant deux tourelles plates et une plate face centrale. Les tourelles latérales sont en mitre et sont pourvues de 5 tuyaux chacune. Elles encadrent une plate face centrale, également en mitre, de 19 tuyaux. Ces tuyaux appartiennent à la Montre 8' et à la Flûte harmonique 8' du Grand Orgue. Dix tuyaux sont muets : ils appartenaient à un jeu de Salicional 8' installé par Mutin en 1922 et supprimé lors de la restauration de l'orgue par Beuchet en 1970. Un plafond abat-sons en isorel protège l'instrument de la poussière et dirige les sons vers la nef.

Il faut noter que le son doit franchir un arc de pierre de 1,90m d'épaisseur avant de parvenir dans la nef.

Console indépendante et retournée, disposée au centre du soubassement. L'organiste regarde vers le chœur. Deux claviers manuels de 56 touches chacun avec frontons biseautés. Naturelles plaquées d'ivoirine, feintes rehaussées d'ébène. la console peut se fermer par un couvercle comportant un pupitre. 

Tirants de registres disposés en gradins sur trois niveaux de part et d'autre des claviers manuels. Tirants en bois ronds, pommeaux avec porcelaines indiquant le nom du registre.

Pédalier à l'allemande de 30 touches en chêne avec feintes rehaussées d'ébène. Au dessus du pédalier, six pédales de combinaisons à cuillères. Pédale d'expression à bascule à l'aplomb de l'Ut# 2 et Ré# 2.       

Au Grand Orgue et au Récit, deux sommiers à gravures et registres coulissants, chacun divisés en deux demi-sommiers. Ils sont disposés sur le même plan, au niveau de la base des tuyaux de façade. Le sommier de Récit est placé dans la boite expressive, derrière le sommier de Grand Orgue et séparé par une passerelle d'accord. Disposition des tuyaux diatonique en V.

Au Grand-Orgue : dimensions : 150cm long. x 82,5cm prof. (+ 11cm pour la chape de Trompette 8', rajoutée ultérieurement). Tampons de laye à l'avant fermés par des crochets mobiles. 

Au Récit : dimensions : 123,5cm long. x 113,5cm prof. Tampons de laye à l'arrière fermés par des crochets mobiles.    

A la Pédale : 2 x 3 demi-sommiers unit, placés au fond de la tribune, de chaque côté de l'instrument. De chaque côté : un demi-sommier pour les basses de Bourdon 16' (GO et Péd) placés perpendiculairement, le long de la boite du Récit ; un demi sommier disposé parallèlement au mur occidental pour les dessus de Bourdon 16', 8' et 4' GO et Péd. ; et un demi-sommier disposé perpendiculairement à l'instrument, le long des murs nord et sud, pour les anches 16', 8' et 4'. Dispositions diatoniques.

Mécanique. Traction électrique pour la Péd. Toucher très fatiguant lorsque les claviers manuels sont accouplés.

Mécanique.

Tempérament égal.

440 Hz.

Un ventilateur électrique avec boite à rideau, placé dans un caisson disposé à l'arrière de l'orgue alimente un réservoir primaire à un pli rentrant. Pression obtenue par des plaques de fonte disposées sur le réservoir. Ce réservoir primaire alimente directement les sommiers de la Pédale. Ce premier réservoir fournit de l'air à un second réservoir à plis parallèles qui alimente à son tour les sommiers de Grand-Orgue (avec un anti-secousses) et de Récit. 

Pompes à mains et à pieds encore en place sur le réservoir primaire, mais partiellement neutralisées.

Porte-vent en bois.

Pressions : GO et Péd : 90mm. Récit : 97mm.

Tuyauterie datant des interventions de Mutin (1922) et de Beuchet (1969-1970). Usage massif du zinc pour les basses des principaux et des gambes. Le reste est en alliage pauvre en étain, étoffe ou spotted. La Doublette 2' et le Plein-Jeu IVrgs  du Grand-Orgue sont quant à eux réalisés dans un alliage riche en étain (75%). Les pleins jeux sont de Beuchet, mais ont été recomposés par Alcouffe en 1975-1976).