Instrument construit par Louis Bonn en 1852 ou 1857 pour une église de Tours. L'orgue est ensuite déplacé et installé à la collégiale Notre Dame de Montreuil-Bellay par Louis Bonn en 1874. L'instrument bénéficie d'un grand relevage par Beuchet en 1949. Aujourd'hui, l'orgue est toujours utilisé pour des différents offices, mais il a besoin d'une restauration complète.

Buffet très simple sans aucun ornement. Il est réalisé en bois blanc (sapin et peuplier) peint en marron. La façade comporte 20 tuyaux de façade appartenant à la basse de la Montre 8'. Ils sont organisés en deux tourelles latérales semi-circulaires de 3 tuyaux chacune et en deux plates-faces jumelles en plein cintre comportant chacune 7 tuyaux.  

Console indépendante et retournée de facture très rustique. Elle comporte deux claviers manuels (très usés) de 54 touches chacun avec frontons à angle droit. Les naturelles sont plaquées d'ivoire et les feintes sont en ébène. Sur la barre d'adresse au dessus des claviers, la plaque Louis Bonn, Tours et le millésime 1852 ou 1857.

Les tirants de registres sont en bois de section ronde et tournés dans la masse. Ils sont disposés en fronton sur une seule rangée au dessus des claviers manuels. Les pommeaux de registres portent chacun une porcelaine au nom du registre. Un registre inopérant (sans porcelaine) au Grand Orgue et un emplacement de registre vide à l'extrême droite de la rangée (chape vide du Récit). A l'extrême gauche de la rangée, le registre Copul pour l'accouplement Récit / Grand Orgue. Sous la rangée de registres à l'extrême droite, un registre pour le Tremblant. 

Pédalier plat à l'allemande de trente notes en tirasse permanente sur le Grand-Orgue. Feintes à bec. Au dessus du pédalier, une cuiller de combinaison pour l'appel d'anches GO (concerne également le Plein jeu et le Cornet du GO) et une pédale à bascule à l'aplomb des Ré 2 et Mi 2 pour l'expression Récit. Deux repose-pieds en fer de part et d'autre de la pédale d'expression.    

L'instrument comporte deux sommiers de Bonn, réalisés en chêne. Ils sont de facture traditionnelle, à gravures et registres coulissants. Le Récit est situé au dessus du Grand Orgue, dans une boite expressive avec jalousies verticales sur la face avant.

Au Grand-Orgue, un sommier diatonique en V de 54 notes. Basses disposées sur pièces gravées perpendiculairement au sommier. Tampon de laye situé à l'avant. Chapes et faux-sommiers en chêne.

Au Récit, un sommier diatonique en V de 54 notes. Basses disposées sur pièces gravées perpendiculairement au sommier. Tampon de laye situé à l'avant. Chapes et faux-sommiers en chêne.

La collégiale conserve par ailleurs des éléments d'un orgue du XVIIe siècle (1647 ou 1677). Un sommier diatonique en mitre de 48 notes (Ut1 à Ut5, sans Ut#1) doté de 11 registres coulissants et chapes cloutées. L'ordre des chapes est le suivant : Montre 4', dessus de Cornet (20 notes, de Fa3 à Ut5), Bourdon 8', Flûte 4', Nazard 2 2/3', Tierce 1 3/5', Doublette 2', Flageolet 1', Fourniture IIIrgs, Cymbale IIrgs et un jeu d'anches. Conservés également, des morceaux de bois divers comme des fragments de panneau de console, des tampons de laye, restes mécaniques de tirage de jeux. 

Mécanique.

Mécanique.

Un ventilateur électrique situé dans une pièce attenante à la tribune (clocher). Il alimente un grand réservoir à deux plis compensés placé dans le soubassement du buffet. Au dessous du réservoir se trouvent encore deux soufflets cunéiformes qui étaient actionnés par deux pompes.  

La tuyauterie installée par Louis Bonn en 1852 ou 1857 subsiste en très grande partie. Materiel vraisemblablement fabriqué par Gadault. Beaucoup de jeux ont été décalés d'un 1/2 ton vers le grave, sans doute à l'époque de l'installation de l'instrument dans la collégiale de Montreuil-Bellay (1874).