L'orgue de l'église Saint-Léon a été construit en 1889 par Aristide Cavaillé-Coll. Comportant 38 jeux, l'instrument coûta 58.000 francs.

En 1975, et sous la responsabilité des Monuments Historiques, l'orgue fut détruit par Gonzalez ; le buffet échappa à ce massacre, mais la console, la mécanique, les sommiers et la soufflerie furent anéantis. La tuyauterie a été violemment réharmonisée. L'instrument a été inauguré par Gaston Litaize, titulaire de cet orgue de 1933 à 1934.

Le très beau buffet néo-gothique a été dessiné par l'architecte Lanternier. Les statues de bronze ou de cuivre ont été posées en 1890, sur des modèles de Dujardin, prix de Rome.

Le grand buffet, en chêne vernis, n'a pas été modifié par Gonzalez, à l'exception du soubassement, afin d'y loger la nouvelle console. En revanche, le positif, postiche à l'origine, a été construit par Gonzalez ; il est en chêne et contreplaqué, les panneaux latéraux peuvent s'ouvrir pour laisser le son s'échapper.

Toute la façade est de Cavaillé-Coll, mais les tuyaux du positif ne parlent que depuis 1975.

La console est entièrement de Gonzalez, acoolée au soubassement, tournant le dos à la nef. Elle est fermée par un rideau coulissant.

Les claviers en sapin aux frontons biseautés ont leurs naturelles plaquées d'ivoirine et les feintes en ébène. Les tirants de jeux, placés en colonnes sur des panneaux inclinés de chaque côté des claviers, sont en plastique blanc avec lettres noires pour les fonds, rouges pour les anches. Les accouplements et appels se font par dominos au-dessus des claviers et par champignons. L'expression se fait par bascule en bois recouverte de caoutchouc. Plaque de Gonzalez.

Les sommiers sont entièrement neufs, de Gonzalez :

• deux sommiers superposés pour le positif, diatoniques avec basses au centre. Le sommier supérieur alimente les jeux aigus : nazard, larigot, piccolo et mixture. Les basses du bourdon sont postées à l'extérieur du buffet.
• deux sommiers pour le grand-orgue, diatoniques avec basses aux extrémités
• deux sommiers pour le récit, placés derrière ceux du grand-orgue, en hauteur, dans la moitié avant de la boîte expressive
• deux sommiers pour la pédale, placés au sol de part et d'autre de la boîte expressive, perpendiculairement à la façade. Ils sont diatoniques avec basses au fond
  

Mécanique. Mécanique à rubans.

Electro-pneumatique.

Égal

La = 440 Hz

Installés par Gonzalez, les réservoirs à caissons verticaux sont placés dans le soubassement. des anti-secousses sont présents sous les sommiers.

Même si beaucoup de tuyauterie remonte encore à Cavaillé-Coll, l'ensemble a été fortement réharmonisé et il est illusoire de vouloir y retrouver quoi que ce soit de l'harmonie d'origine. Toutes les entailles de timbres ont été ressoudées et les biseaux ont été grattés pour supprimer les dents.