Instrument construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1874. L'orgue est alors régulièrement utilisé dans les opéras donnés au Palais Garnier. L'instrument ne sert plus depuis la fin des années 1950 et est totalement muet depuis 1974. Il est très empoussiéré. Plusieurs éléments de l'orgue ont disparu. Un projet de restauration est évoqué en 2012.   

Il n'y a pas de buffet à proprement parler. La partie instrumentale est entièrement enfermée dans une chambre de 1,60m x 5m. La face donnant sur la scène est pourvue de deux panneaux superposés comportant chacun 8 jalousies. Ces dernières sont actionnées par une seule pédale d'expression. Cette partie instrumentale est placée sur une tribune à environ 12m de hauteur, au niveau de l’avant-scène (anciennes loges de scène), côté Cour. Il n'y a pas de tuyau de façade ou de décors pour dissimuler les volets d'expression.

Console en fenêtre disposée dans une pièce située sous la tuyauterie. L'organiste peut observer la scène sur sa gauche. Il ne peut toutefois voir ni la salle, ni la fosse d'orchestre.

Elle se compose de deux claviers manuels de 56 touches chacun. Placage des naturelles en ivoire (beaucoup sont abîmés ou manquent), feintes en ébène.

Dix huit tirants de registres en bois de section rondes, disposés en fronton sur une rangée horizontale au dessus des claviers. Les pommeaux de registres ont tous disparu et il ne reste seulement que six tirants de registres.

Un Pédalier droit à l'allemande en chêne, de 30 marches. Au dessus du pédalier, les quatre cuillers de combinaisons. A droite du pédalier, la pédale à bascule pour l'expression générale.  

Sommiers de Aristide Cavaillé-Coll (1874) à gravures et registres coulissants.

Grand-Orgue : Un sommier de 56 notes pour 6 jeux (de fonds uniquement) divisé en deux demi-sommiers avec une passerelle d'accord au centre. Disposition des tuyaux diatonique en V (les aigus au centre).

Grand-Chœur : Un sommier de 56 notes pour 6 jeux divisé en deux demi sommiers avec une passerelle d'accord au centre. Disposition des tuyaux diatonique en V (les aigus au centre). A noter la chape du Plein Jeu VIIrgs surélevée comme pour un cornet, avec postages en plomb. Sommier placé derrière le Grand-Orgue, sur le même plan. 

Pédale : Un sommier chromatique de 12 notes (Ut 1 à Si 1) pour les 2 jeux propres (Contrebasse 16' et Tuba Magna 16'), disposé au fond de la chambre, perpendiculairement aux deux autres sommiers.

Les quatre autre jeux de la Pédale sont empruntés aux claviers manuels.

Mécanique à balanciers.

Mécanique.

Tempérament égal.

435 Hz à 15°C.

A l’origine, des doubles pompes actionnées par un levier manuel (dédoublé pour un second souffleur) remplissaient 3 grands réservoirs à plis compensés à diverses pressions (150 mm pour les Fonds, et 220 mm pour les Anches).

Le ventilateur électrique qui a remplacé la soufflerie manuelle en 1925 a été installé dans une pièce séparée située sous l’orgue. Il est aujourd'hui déconnecté.

Tuyauterie d'origine, Cavaillé-Coll (1874) de très belle qualité. Le matériel est intégralement conservé, mais très empoussiéré. Toutefois, plusieurs pavillons d'anches sont tordus et/ou déformés et plusieurs tuyaux de fonds ont été piétinés.

Basses des jeux à bouche en sapin peint, dessus en étain et en alliage de forte épaisseur. Les bouches sont intactes, avec biseaux régulièrement dentés (plus ou moins selon les jeux). Marques au poinçon sur tous les tuyaux. Les jeux à bouche sont pavillonnés, les anches sont en laiton blanchi et de type «Bertounèche», avec noyaux carrés dans les Basses, à olive avec bagues dans les Dessus.