Instrument construit entre 1873 et 1876 par les frères Wetzel pour le collège de l'Abbaye de Pontelvoy. Il fut légèrement modifié par Séquiès en 1930, mais sans altérer sa conception première. L'orgue a été ruiné lors d'une tempête en 1950 par l'écroulement de la rosace qui le surplombait. Depuis cette date, l'orgue gît dans les gravats, dans un état de conservation préoccupant. Un projet de restauration de l'instrument à vu le jour en 2023.

Buffet de style néo-gothique installé lors de l'arrivée de l'instrument en 1873-1876. Il est réalisé en chêne massif sauf les portes arrières qui sont en pin. (3,60m larg. x 2,84m prof totale (1,14m prof initiale + 1,70m rallonge arrière) x environ 5,50m haut).

Haut soubassement panneauté très sobre. La façade est plate et se compose de trois tourelles ; une grande et double tourelle centrale garnie de 2 x 5 tuyaux et deux petites tourelles latérales de 5 tuyaux chacune. Les trois tourelles sont séparées par deux plates-faces de 9 tuyaux chacune. Les 38 tuyaux de façade appartiennent aux basses de Montre 8' et Prestant 4' du Grand Orgue. Le Do2 de Montre 8', situé dans la tourelle centrale a disparu. 

Les tourelles latérales sont chacune couronnées de deux pinacles fleurdelisés. La double tourelle centrale est surmontée d'un galbe ajourée orné de crochets et sommé par une croix, le tout encadré par deux pinacles fleurdelisés.

Console en fenêtre, réalisée en chêne, située sur la face avant du soubassement du buffet. Elle peut se fermer au moyen de deux volets pleins. L'organiste tourne le dos au chœur. Elle comprend un bloc clavier en hêtre avec deux claviers de 54 notes chacun. Le clavier inférieur correspond au Récit. Le clavier supérieur actionne le Grand Orgue. Les naturelles sont plaquées d'ivoire et les feintes sont en ébène. Les tirants de registres sont de section ronde avec pommeaux en ébène incrustés d'ivoire. Ils sont disposés sur deux colonnes en quinconce, de part et d'autres des claviers. Les étiquettes d'origine disposées au dessus de chaque tirant ont disparu, remplacées par des plaquettes en porcelaine au nom du registre.

Pédalier plat à l'allemande de 30 notes, enlevé et stocké sur la tribune. Pédale d'expression située à droite, à l'aplomb des Mi3 et Fa3. Deux pédales à cuiller. L'une pour l'appel Grand Jeu, tire les registres de Cornet IVrgs, Trompette 8' B&D et Clairon 4'. L'usage de l'autre pédale est inconnu. Deux repose-pieds en fer.  

Au Grand Orgue, un sommier de 54 notes divisé en deux demi-sommiers (côté Ut : 0,84m x 1,26m et côté Ut# : 0,84m x 1,23m). Ils sont placés parallèlement à la façade, au niveau de l'entablement du buffet, à la base des tuyaux de montre. Soupapes en pin collées en queue, ressort double boucle en laiton. Doubles soupapes dans les basses (Ut 1 à La 1). Disposition des tuyaux diatonique en V avec ravalement central de 12 basses.    

Au Récit, deux sommiers placés derrière le Grand Orgue. Un sommier supérieur de 42 notes pour les dessus (1,53m x 0,51m) placé dans une boite expressive. Cette dernière, ainsi que la partie instrumentale qu'elle contenait ont été défoncées par le poids des gravats lors de la destruction de la rosace en 1950. Un sommier inférieur, plus récent (1926, posé par Séquiès ?) placé sous la boite expressive, derrière la mécanique des dessus de Récit qui comprend 12 basses (0,93m x 0,50m). Ce sommier et sa partie instrumentale sont inaccessibles, mais ont été relativement préservés.

A la Pédale, deux demi-sommiers de 15 notes chacun, placés à l'arrière du buffet perpendiculairement à la façade sur les côtés. (1,31m x 0,70m chacun). Deux soupapes par notes. 

Mécanique.

Mécanique.

Une turbine électrique (hors de service et irrécupérable) alimente un grand réservoir à deux plis (2,15m x 1,20m) situé dans le soubassement du buffet. Deux porte-vent alimentent les sommiers.

La pompe à main est toujours en place.

Tuyauterie de Wetzel et Séquiès (2nde moitié du XIXe et début XXe siècle) dans un état de conservation préoccupant, en grande partie ruinée et attaquée par la chaux, le calcaire et la vermine. Alliages pauvres en étain (environ 35%), pieds en étoffe.

Au Grand Orgue, plusieurs tuyaux ont disparus.

Au Récit, les dessus ont été complètement détruits lors de l'écroulement de la rosace en 1950. 

A la Pédale, les tuyaux en bois sont encore à la tribune mais stockés pêle-mêle dans le soubassement du buffet. Les tuyaux en métal ont disparus.