Opus 89 des facteurs Dalstein-Haerpfer, l'orgue de Pontpierre témoigne, par son état de conservation et par la qualité de sa restauration, de la singulière esthétique de ses concepteurs. L'absence de modifications et l'attachement des différents acteurs, au fil du temps, à ne pas dénaturer sa sonorité et sa physionomie originelles, font de cet instrument un des très rares témoins de l'âge d'or de D-H. Il s'agit aujourd'hui du plus grand instrument de D-H entièrement mécanique conservé.

Buffet néo-gothique, en chêne massif. Réalisé par le menuisier-ébéniste local, Georges Girard. Fourniture d'un bois de première qualité. Montant total : 1300 Marks. Celui-ci réalise aussi la tribune, en chêne et métal, pour 640 Marks.

Console tournée vers le chœur. Deux claviers de 56 notes, et pédalier de 27 notes. Plaquage des touches avec de l'os de bovin (2015). Plaque d'adresse au-dessus des claviers : " DALSTEIN & HAERPFER / Orgelbauer / BOLCHEN (LOTHRINGEN) / Op. 89. "

13 tirants de registres de chaque côté. Chaque tirant est en bois et porte une plaque de porcelaine peinte indiquant le jeu correspondant. De part et autre, les tirants sont légèrement tournés vers l'organiste pour une meilleure lecture. Feutres à la base des registres (certains datent de 2015). A gauche : 11 tirants en rose (G.O.), un tirant vide (pas de mécanique, plaque de porcelaine vierge), 1 tirant en blanc (Pédale). A droite : 9 tirants en bleu (Récit), 4 tirants en blanc (Pédale).

Une pédale expressive. 3 pédales de combinaisons fixes (Piano, Forte, Tutti). 3 pédales d'accouplement ("Manual Coppel" ; "Ped. Coppel zum I. Manual" ; "Ped. Coppel zum II. Manual").

Pupitre d'origine, réglable et refermable. Banc d'origine. Pose d'une lumière LED en 2015, pour une meilleure visibilité du pédalier. Couvercle de la console refermable grâce à une petite clef, d'origine. 

Les plans sonores sont les uns derrière les autres : Grand-Orgue, puis Récit expressif, et Pédale sous l'arc jouxtant le clocher. Sommiers organisés de façon diatonique. Sommiers à pistons (à l'allemande ; ici une réalisation singulière et propre à Haerpfer). Ceintures en chêne massif. 

Mécanique. Transmission entièrement mécanique, donc assez lourde au toucher.

Mécanique.

La 438 Hz

Pose d'un moteur électrique en 1925, occasionnant des pannes fréquentes. Remplacé en 2015 par un moteur plus petit. Pédalier des soufflets vertical, encore présent sur le côté droit de l'instrument, et toujours en état de marche. Les peaux des soufflets et des gosiers ont été changées à plusieurs reprises.

1399 tuyaux au total, ainsi que 32 chanoines.

Presque entièrement en étain et en plomb, de Dalstein-Haerpfer. Quelques tuyaux de Frédéric Haerpfer (notamment façade), et de Freddy Bauer (certains tuyaux étaient ne pouvaient être sauvés lors de la restauration). Une seule concession au zinc : les pavillons des tuyaux de Bombarde. Les tuyaux de bois sont en sapin. Tuyauterie du Récit enfermée dans une boîte en sapin.