Orgue Jeanpierre/Jacquot-Lavergne de l'église Saint-Georges de Raon L'Étape.

Imposant buffet de huit pieds à 4 tourelles, entablements de plates-faces à la courbe cassée très caractéristique et draperies faisant office de claires-voies pour les tourelles.

Soubassement avec de puissantes colonnes engagées, qui répondent aux colonnes néo-classiques de l'édifice.

Les plans du meuble sont encore conservés dans les archives Jacquot, montrant que tout le dessin fut conçu en pieds, pouces et lignes, et non selon le système métrique utilisé dans les devis.

La façade est en chêne verni, alors que les parois latérales et arrière sont en chêne pour les cadres et en sapin pour les panneaux. Les ornements sont dorés.

Les plafonds - en sapin - sont au complet, mais celui dominant la plate-face centrale a été surélevé, pour ménager de la place à la boite expressive de Jacquot-Lavergne.

On distingue encore parfaitement l'emplacement de la console en fenêtre, non fermée par des portes : des panneaux remplacent à présent la fenêtre - en noyer -, le clavier, le pédalier, et 23 trous pour des tirants carrés - 12 à droite et 11 à gauche - ainsi que 2 trous pour des pédales à accrocher.

Plus haut, on distingue également dans la frise l'ancienne ouverture des tampons de laye. A l'intérieur du soubassement, on remarque du côté C le trace a la craie de l'ancienne mécanique de pédale, dont les sommiers étaient places dans les tourelles latérales, à la manière classique. On relève également plusieurs signatures dans le soubassement, notamment « Jeanpierre Elisabeth » (9º enfant de Jeanpierre, née en 1846, mentionnee sous le nom d'Elisa parmi les ouvriers en 1862] et « Thouvenin Pol, Monfage de l'orgue le 6.6.52. » (ouvrier de Jacquot-Lavergne).

Les tuyaux de façade sont encore de Jeanpierre, en étain, avec écussons rapportés en plein-cintre dans les tourelles et imprimes en pointe dans les plates-faces. La répartition de ces tuyaux de façade selon les jeux a cependant été modifiée par Jacquot-Lavergne. En particulier, 17 tuyaux attribués aux basses de la Flûte 8 du Grand-Orgue servaient a l'origine dans l'ancienne Flûte 8 de pédale - pour 8 d'entre eux - et dans la Montre 8 du Grand-Orgue pour les 9 autres tuyaux. Par ailleurs, l'on remarque à la différence de hauteur entre les anciennes pattes d'accord et les nouvelles entailles de timbre que le diapason a été haussé de près d'un ton par Voegtlé.

Indépendante, tournée vers l'autel, fermée par un rideau coulissant.

Claviers en tilleul, frontons courbes, naturelles plaquées d'ivoire et feintes en ébène.

Octave : 162 mm.

Pédalier concave en chêne, avec feintes rehaussées de palissandre.

Tirage des jeux et des accouplements par dominos blancs alignés au-dessus des claviers.

3 accouplements normaux et appel par champignons.

Expression par bascule centrale, recouverte de caoutchouc.

L'ancien banc, prévu pour un pédalier de 25 notes, traîne encore à la tribune.

Plaque en palissandre incrusté de bois blanc, indiquant : " Jacquot-Lavergne Rambervillers "

A membranes, de Jacquot-Lavergne.

• 1 sommier pour c-g" du grand-orgue, diatonique avec basses aux extremites, place dans la moitie gauche du buffet. Ordre des chapes : Montre 8, Bourdon 16, Prestant 4, Bourdon 8, Flûte 8 et Fourniture 4 rgs.
• 1 sommier pour le récit, chromatique avec basses à droite, placé dans la moitié droite du buffet. Ordre des chapes : Basson-Hautbois 8, Trompette 8, Flûte 4, Voix céleste 8, Quinte 23/3, Gambe 8 et Flûte harmonique 8.
• Divers petits sommiers annexes pour C-H du grand-orgue et la Flûte 4 de pédale.

Electro-pneumatique.

Electro-pneumatique.

Inégal

440 Hz

Réservoir à 2 plis compensés, de 1862, placé sous le clocher, derrière l'orgue, un peu surélevé. Pompes actionnées par un levier en bois, avec axe au sol. Anti-secousses de Jacquot-Lavergne sur les porte-vent. Le vent n'est cependant pas parfaitement stable, le changement de registres en cours de jeu provoquant des altérations.

Sur les 19 jeux d'origine, 11 sont encore conservés, plus 1 jeu plus tardif de Jeanpierre. Ces tuyaux Jeanpierre sont de très belle facture, très étoffés, encore entièrement conformes aux habitudes de l'Ancien Régime ; ils ont évidemment été réharmonisés, avec ajout d'entailles de timbre et de dents sur les biseaux, dents qui ont été grattées par Gonzalez pour 3 jeux du Grand-Orgue.