Instrument construit au milieu du XIXe siècle par un facteur inconnu. En 1858, l'orgue est déplacé de l'église de Séris (41) pour être installé sur la tribune de l'église Notre Dame de Selommes. L'instrument est volontairement saccagé entre 1969 et 1971. 

Buffet réalisé en chêne, sapin et peuplier, le tout teinté imitation noyer. Il s'agit d'un trompe l’œil simulant un buffet à deux corps.

Au centre du garde-corps plein se trouve le faux buffet de positif de dos masquant en réalité l'arrière de la console. Ce positif se compose d'une façade organisée en trois tourelles semi-circulaires comprenant chacune 5 tuyaux ; celle du centre très légèrement plus grande que les deux autres. Les culots de ces trois tourelles sont chacun ornés d'un ange ailé. Ces trois tourelles encadrent deux plates-faces garnies de 9 tuyaux.

De chaque côté du positif se situent deux grandes tourelles semi-circulaires comportant chacune 7 tuyaux. Elles sont encadrée par une jouée pleine sur le côté extérieur. Les culots de ces deux tourelles sont chacun ornés d'un ange ailé. Sous chacune des deux tourelles, dans le garde corps, deux petites plates-faces carrées de 10 tuyaux chacune.

Au milieu, en retrait, se situe le buffet véritable, contenant la partie instrumentale. Cette caisse rectangulaire auto-porteuse est ornée d'une unique plate-face composée de 18 tuyaux. Cette plate face s'ouvre au moyen de deux panneaux munis de charnières pour accéder à la tuyauterie.

Tous les tuyaux de façades sont des chanoines. Ils sont réalisés en bois peint.

Un toit plat.

Console indépendante et retournée disposée derrière le faux positif de dos. L'organiste regarde en direction du chœur. Le clavier peut se fermer au moyen d'un couvercle rabattable. Un clavier manuel transpositeur de 63 touches avec 54 notes jouables. Touches en tilleul avec naturelles à frontons droits plaquées d'ivoire et feintes en ébène.

Dix tirants de registres disposés sur un seul niveau de part et d'autre du clavier (5 côté basses, 5 côté dessus). Tirant de section ronde avec pommeaux chantournés en palissandre munis de porcelaine au nom du jeux (plusieurs porcelaines sont manquantes). Courses entre 100mm et 150mm.

Pas de pédalier.

Sommier de 54 notes, à gravures et réalisé en chêne. Disposition chromatique avec ravalement de 9 basses. Dessous recouvert de de papier et de toile collée, clouée par endroits.

Laye à l'arrière. Tampon de laye en saillie, fermé par des crochets. L'intérieur de la laye est recouvert d'une épaisseur de peau. Soupapes en chêne garnies de deux épaisseurs de peau. Soupapes munies d'une pointe-guide à l'arrière et de deux à l'avant. Ressorts à double boucle et esses en laiton. Guide-ressorts en érable. Pas de boursettes, mais une bande de peau et des osiers.

Table croisée. Registres coulissants en chêne. Chapes réalisées en chêne, vissées, avec cavaliers espagnols. Faux sommiers en chêne avec pieds hexagonaux. Postages en plomb.

Mécanique.

Mécanique.

Un balancier placé à droite de l'organiste actionne deux pompes situées sous un grand réservoir à deux plis alternés. La pression est assurée par des dalles de pierre. Pression non mesurable. La laye est alimentée par deux grands porte-vent en bois (vermoulus) situés côté basses et coté dessus.

Pas de ventilateur électrique.  

Materiel du milieu du XIXe siècle. Tuyauterie majoritairement en étoffe. Basses en bois. Anches à larme, noyaux plats. Anches de type bertounèche. Les tuyaux de bois subsistent. Tous les tuyaux de métal sont endommagés, tordus et/ou pliés et gisent pêle-mêle sur le sommier.