L'actuel instrument a été construit au milieu du XIXe siècle. Il a été fortement remanié par Georges Gloton en 1927, puis a été reconstruit par Robert Boisseau dans une esthétique néo-baroque en 1964-1965. Partiellement vandalisé en 2015, cet instrument n'est actuellement plus utilisé.

Buffet de plan trapézoïdal réalisé au milieu du XIXe siècle, teinté couleur chêne foncé. Il n'est pas auto-porteur et est doublé par une charpente en bois.

Le corps central comporte trois tourelles semi-circulaires de trois tuyaux chacune ; la plus grande étant au centre. Les deux tourelles latérales comportaient autrefois cinq tuyaux. Elles sont séparées par deux plates-faces ogivales de sept tuyaux chacune. Les deux retours sont chacun composé d'une plate face actuellement sans tuyau et d'une tourelle extrême semi-circulaire de cinq tuyaux. Tous les tuyaux de façade sont des chanoines.

Les parties sommitales de ce grand corps sont couronnées de claires-voies sculptées en forme de volute. Les culots des cinq tourelles ainsi que la base des plates faces sont ornées de rinceaux et de feuilles d'accanthe sculptés. Les cinq tourelles sont sommées d'anges musiciens en mauvais état de conservation.

Le garde corps de la tribune, décoré de quadrilobes sculptés est incurvé pour venir s'appuyer sur les deux premiers piliers de la nef. Il est interrompu en son centre par un positif de dos factice servant à masquer la console. Il se compose de trois plates-faces délimitées par des pilastres. Chacune des plates-faces est couronnée par un galbe orné de crochets. Les deux retours de ce pseudo-positif sont également garnis d'une plate face.  

Console en fenêtre. Trois claviers de 56 touches (le troisième clavier, dessus de Cornet, n'étant utilisable que sur les 37 dernières touches). Placage des naturelles et des feintes en matière plastique. 

Tirants de registres en matière synthétique disposés en colonnes sur deux frontons, de part et d'autre des claviers manuels. Pas de tirant pour le dessus de Cornet.

Pédalier à l'allemande en chêne, légèrement incurvé. Trois pédales de combinaisons à accrocher disposées à gauche au dessus du pédalier pour l'accouplement des claviers et les deux tirasses. A droite, deux cuillers sans effet. Un repose pieds. 

Au Grand-Orgue : Un sommier mécanique à registres de 54 notes. Matériel Bonn, restauré par Gloton Debierre. Disposition chromatique avec ravalement pour les dix-huit premières basses. Sommier situé dans la partie supérieure du soubassement du buffet, au niveau du bandeau.

Au Positif : Un sommier de 54 notes composé de deux demi-sommiers à registres de facture Gloton Debierre. Ils sont placés au dessus du sommier de Grand-Orgue, dans l'ancienne boite expressive de Récit de Gloton Debierre. La face avant de la boite, qui comportait les jalousies a été supprimée par Boisseau. Disposition des tuyaux perpendiculairement à la façade, les basses vers l'arrière du buffet. Un plafond incliné vers l'avant.

Le dessus de Cornet comprend un sommier entièrement chromatique de 35 notes, de Boisseau. Sommier de facture traditionnelle placé (parallèlement) juste derrière la façade au même niveau que le plan sonore de Positif. Une planche fait office de toit et protège la tuyauterie de la poussière.   

La Pédale comprend deux demi-sommiers à registres de 15 notes chacun disposés dans le soubassement de l'instrument. Facture Boisseau. 

Mécanique. Duralumin (départs console, abrégé Cornet), bois (vergettes) et fils (transmissions Cornet).

Mécanique. Matière synthétique et bois.

Tempérament égal.

440 Hz.

Un réservoir primaire à deux plis compensés situé dans le soubassement. Régulation par boite à rideau. Ventilateur électrique Meidinger bruyant disposé dans un caisson placé à droite du buffet (en le regardant). Pas d'insonorisation. Pression environ 100 mm.

Tuyauterie d'origines diverses.

-Matériel XIXe siècle (Larroque, Bonn).

-Matériel XXe siècle (Gloton).

-Apports Boisseau (essentiellement tuyauterie de récupération, complétée).

Tuyauterie antérieure retravaillée lors de la reconstruction de l'instrument par Boisseau (1964-1965). Entailles ressoudées, dents effacées, jeux décalés. Partiellement saccagée en 2015, en particulier les anches GO (Trompette 8' et Clairon 4'), la Cymbale IIIrgs et le Hautbois 4' du Récit, ainsi que dans une moindre mesure la Trompette 8' et la Flûte 4' de Pédale. Quelques tuyaux de fonds sont également tordus.