Instrument reconstruit par René Micolle et Lucien Simon entre 1983 et 1984 avec réutilisation d'éléments d'une partie instrumentale antérieure (14 jeux anciens XIXe et XXe siècles, et une partie de l'ancien buffet). Composition polyvalente permettant l'interprétation d'un large répertoire. 

Buffet en chêne teinté en deux corps symétriques, non auto-porteur et de style néo-gothique. La partie de gauche (en regardant l'instrument) correspond au buffet d'origine, réalisée au milieu du XIXe siècle vraisemblablement par des artisans locaux, lors de la construction de l'orgue par Louis Bonn (1854).

Ce buffet est transféré sur la tribune en 1901 par le facteur d'orgues Joseph Guttschenritter. A cette occasion, ce dernier réalise la création de la partie droite de l'actuel buffet, qui est une copie de la partie gauche, originelle. Les deux parties sont placées de manière symétrique, de part et d'autre de la verrière occidentale. Elles se composent chacune d'une grande plate-face ogivale de 19 tuyaux. La façade de la partie gauche est composée par dix-sept tuyaux appartenant à la Montre 8' du Grand-Orgue, ainsi que par deux chanoines. La façade de la partie droite ne comporte que des chanoines. Chaque plate-face est surmontée d'un galbe ajouré orné de crochets et d'un fleuron en croix de style gothique flamboyant. De part et d'autre des deux plates-faces deux montants surmontés de pinacles. 

Ces deux corps ont été à nouveau modifiés lors de la reconstruction de l'instrument en 1983-1984. Ils sont alors reliés par un soubassement de 2,50m de hauteur dans lequel est implanté la console en fenêtre. Au dessus de cette console, au milieu de l'instrument, un meuble sans façade a été aménagé pour abriter la tuyauterie du Positif.

Restauration du buffet en 2013 lors du relevage de Olivier Bernard.

Console en fenêtre, située au centre du soubassement de l'orgue, entre les deux corps du buffet. Trois claviers manuels de 56 notes, touches en sapin avec frontons biseautés. Un pédalier plat à l'allemande de 30 notes. Registres par dominos basculants disposés en deux panneaux, de part et d'autre des claviers. Les jeux du Grand-Orgue, de la Pédale et les combinaisons sont à gauche de l'organiste. Les jeux du Positif et du Récit sont situés à droite. A droite également, un potentiomètre pour régler la vitesse des battements du Tremblant du Positif. Au dessus de chaque registre, une languette pour la combinaison libre. Au dessus du pédalier, sept cuillers de combinaisons (qui peuvent aussi s'appeler par dominos) ainsi que la pédale d'expression à bascule pour le clavier de Récit.     

Quatre sommiers à gravures et registres coulissants de même facture. Ils datent de la reconstruction de l'instrument par René Micolle et Lucien Simon en 1983-1984.

Au Grand Orgue, sommier disposé au niveau de la base de la façade du buffet de gauche (en regardant l'instrument). Sommier chromatique de 56 notes avec cadre en chêne, fond en contre-plaqué. Laye placée à l'arrière avec tampons de laye en saillie, fermeture par barrettes en bois et crochets en métal. Soupapes en cèdre guidées par pointes, ressorts à double boucle. Boursettes en peau. Registres coulissants en Pertinax, table feutrée avec bagues. Chapes et tampons de laye en deux parties (Ut 1 à Si 2 et Ut 3 à Sol 5). Chapes en chêne, vissées. Faux sommiers en bois exotique.

Un sommier additionnel pour les basses du Bourdon 16' (Ut1 à Fa 2) et de la Flûte harmonique 8' (Ut 1 à Si 1) posté derrière le sommier principal. Relais pneumatiques.

Au Positif, sommier diatonique en V de 56 notes. Laye à l'avant. Sommier surélevé, placé derrière la console, au centre de l'instrument, entre les deux buffets. Pas de tuyaux de façade.

Au Récit, sommier chromatique de 56 notes. Laye placée à l'arrière.

Le Récit se trouve dans la boite expressive, au niveau de la base de la façade du buffet de droite (en regardant l'instrument, façade muette).

A la Pédale, un sommier diatonique de 30 notes. Laye à l'avant. Chapes en deux parties (2 x 15 notes). Sommier placé à l'arrière de l'orgue, au centre, contre le mur occidental de l'église.

Mécanique.

Electrique.

égal

440 Hz

Un ventilateur électrique Ventus. Boite à rideau. Un réservoir à un pli rentrant placé dans le soubassement de l'instrument. Porte vent en contre-plaqué, puis tuyaux en carton flexible jusqu'aux sommiers.

Pressions : GO :  72mm. Pos : 75mm. Réc : 72mm. Ped : 82mm.  

Sous chaque sommier, un régulateur cunéiforme avec soupape pour la régulation du vent.

Un petit soufflet pour le tremblant sous le sommier de Positif. 

Tuyauterie neuve datant essentiellement de la restauration de l'orgue par René Micolle et Lucien Simon (1983-1984).

Quatorze jeux (soit 696 tuyaux) ont toutefois été récupérés de la partie instrumentale antérieure (tuyauterie XIXe et XXe siècles) : Au GO : Fonds 16', 8', 4' et 2', au Positif : Fonds 8' et 4', au Récit : Gambe 8, Voix Céleste 8', Basson-Hautbois 8' et Clairon 4' et à la Pédale : Soubasse 16' et Basse 8'. 

1612 tuyaux.