Très bel orgue de style classique français construit par Gaston Kern en 1997-1998 dans une église où la présence d'un orgue est attestée dès le XVIe siècle.

Le buffet présente des éléments que l'on peut dater du deuxième quart du XVIIIe siècle mais que l'on ne peut attribuer à un organier connu. Il a subi d'importantes modifications au cours du XIXe siècle, probablement lors de la reconstruction par Blési en 1900. Le grand corps avait été élargi, son soubassement reconstruit, et la fenêtre des claviers avait disparu.

Lors de la reconstruction de 1997-1998, Gaston Kern a repris la façade de l'étage de la tuyauterie, datée du XVIIIe siècle, en conservant la largeur du XIXe siècle. Les parois latérales des tourelles extrêmes et deux panneaux en sapin placés en haut de ces tourelles sont anciens. Sinon, tout le reste du grand corps, et notamment le soubassement où les encorbellements ont été rétablis, est neuf. La façade et les parois latérales sont en chêne verni, alors que les parois arrières et plafonds sont en sapin.

De même, seule la façade du positif de dos est ancienne. Le reste du meuble est neuf, en chêne verni.

Les tuyaux de façade sont en étain, avec écussons imprimés en triangle, à l'exception des tuyaux centraux des tourelles, qui ont des écussons rapportés en plein cintre.

La console est en fenêtre, entièrement de Gaston Kern, fermée par deux portes en chêne. Les claviers sont en chêne avec les frontons à angle droit plaqués d'os. Les naturelles sont plaquées d'os et les feintes sont en ébène. Les accouplements à tiroir se font par déplacement du premier et du troisième claviers.

Il existe deux pédaliers interchangeables en chêne : un à l'allemande et l'autre à la française.

Les tirants de jeux sont de section carrée, disposés en deux colonnes de part et d'autre des claviers, avec des pommeaux d'essences différenciées selon les plans sonores. La tirasse et les deux tremblants sont commandés par tirants.

Il n'y a pas de plaque d'adresse.

Les sommiers sont à gravure, en chêne, de Gaston Kern. Il y a : 

• un sommier pour le positif, chromatique, avec ravalement diatonique pour les basses
• deux sommiers pour le grand-orgue, diatoniques, avec basses aux extrémités
• un sommier pour le récit, diatonique, avec basses au centre
• deux sommiers pour la pédale, placés dans les tourelles latérales, perpendiculairement à la façade, diatoniques avec basses à l'avant.

Mécanique suspendue. La mécanique est foulante à balanciers pour le positif et directe pour les autres plans sonores.

Mécanique.

Egal

La à 440 Hz

La soufflerie est constituée de deux réservoirs cunéiformes, en sapin, à quatre plis rentrant, superposés en opposition derrière l'orgue. Les portevents sont en sapin et les postages en plomb.

La tuyauterie a été entièrement confectionnée par Gaston Kern selon les techniques de la facture classique française des XVIIe et XVIIIe siècles.