Un orgue d'une grande originalité, chargé d'histoire.

Il se trouve dans la chapelle du lycée, merveille de l'art baroque ; construite au XVIIe siècle, elle se distingue notamment par le baldaquin en marbre de son maître autel (près de 10 mètres de haut).

Construit vers 1830, l'orgue comporte encore beaucoup de caractéristiques d'un instrument classique français.

Particularité unique en France: la présence d'un ravalement au si aux deux claviers et au pédalier

Le buffet, sobre et élancé, s'intègre à merveille dans l'édifice. Le buffet du Grand-Orgue est composé de trois tourelles entrecoupées de plate-faces, les tourelles latérales étant les plus hautes. Un pot à feu orne la petite tourelle centrale

Le positif de dos est composé d'une seule tourelle encadrée de plate-faces.

La pédale se trouve dans un buffet séparé depuis la restauration de 2008. Ce buffet est à l'arrière du buffet de GO et ne peut pas se voir depuis la nef. Un passage est aménagé entre ce buffet de pédale et le buffet du GO afin de permettre l'accès au côté droit de l'instrument.

Console en fenêtre. La console, du fait de sa conception originelle, est peu ergonomique. On ne peut pas approcher le banc trop près, car les pieds arrière du banc sont posés sur la marche du positif. Les claviers sont donc parfois un peu loin, notamment le second (GO). Ce clavier de GO justement, est plutôt lourd, même sans accouplement.

Cependant, la console est élégante et de belle facture.

On ne sait que peu de choses sur l'histoire du positif, avant son arrivée au Lycée.

Il est probable, selon Pierre Chéron, que le sommier de GO utilisé par Guillouard soit issu d'un instrument plus ancien, sans doute de la première moitié du XVIIIe siècle, comme une partie de la tuyauterie.

Mécanique.

Mécanique.

Valotti

415 Hz à 18°C

Une soufflerie électrique existe depuis la restauration de Pierre Chéron en 1952.

Cependant, on trouve toujours les soufflets originaux sur le côté, qui peuvent être actionnés à la force des bras par une seule personne.

La provenance de la tuyauterie est incertaine. Le positif de dos est anonyme. Le tout a été homogénéisé par Armand-Théodore Guillouard vers 1830. L'harmonisation est encore imprégnée du style de l'Ancien-Régime, avec des anches puissantes et des plenums brillants. Le tout est très agréable et intéressant à écouter, avec des timbres qui ne manquent pas de caractère.