Instrument construit en 1880 par le facteur d’orgues Aristide Cavaillé-Coll et conservé encore aujourd’hui dans son état d’origine. L’orgue a connu plusieurs titulaires prestigieux comme François-Charles Widor, Marcel Péhu ou encore Louis Robillard, actuel titulaire et a fait l’objet de nombreux enregistrements. L'instrument est aujourd'hui démonté afin de permettre sa restauration complète.

Buffet à un seul corps dessiné par l'architecte Alphonse Simil lors de la construction de la partie instrumentale par Aristide Cavaillé-Coll (1880). L'ensemble est réalisé en chêne dans un style néo-classique.

Le soubassement est plein et orné de six cartouches séparés par six pilastres corinthiens ;  pas de pilastre entre les deux cartouches du milieu. Les quatre cartouches du centre sont chacun surmontés d'un chapeau de gendarme. Les deux cartouches extrêmes ont chacun leur partie supérieure amputée par le culot semi circulaire de la tourelle extrême de la façade. Ce décors en cartouches se retrouve dans les boiseries du chœur. 

La façade se déploie sur deux niveaux. Au premier niveau, trois plates-faces de 7, 11 et 7 tuyaux chacune terminées par un arc en plein cintre. Au second niveau, deux plates faces latérales de 9 tuyaux chacune, également en plein cintre, encadrent une partie centrale en léger ressaut composée d'une tourelle centrale semi-circulaire de 7 tuyaux encadrée de part et d'autre par une plate-face de 5 tuyaux. L'ensemble de cette façade est encadrée par deux grandes tourelles semi-circulaires en 16' de 5 tuyaux chacune. Sur chacun des deux retours du buffet se trouve également une plate-face en plein cintre de 11 tuyaux.

La façade comporte ainsi 92 tuyaux appartenant aux jeux de Principal 16', Montre 8', Salicional 8' et Prestant 4' du Grand-Orgue (face avant) ainsi qu'au Violoncelle 8' et Grosse Quinte 10 2/3' (utilisée pour le 32' acoustique) de la Pédale pour les deux retours.    

Les grandes tourelles latérales de la façade ainsi que les deux plates-faces en plein cintre du second niveau sont couronnées par un entablement plat ornée notamment d'une frise de modillons. Les deux tourelles latérales sont chacune couronnées par un dôme surmonté d'un fleuron. La partie centrale du second niveau est sommée par un entablement surélevé, couronné par un fronton brisé en demi lune. La tourelle centrale est quant à elle couronnée d'une croix. 

Console indépendante et retournée. Aristide Cavaillé-Coll (1880).

3 claviers manuels de 56 touches chacun.

Tirants de registres disposés sur quatre niveaux de part et d'autre des claviers manuels.

Pédalier à l'allemande de 30 marches.

Combinaisons par cuillers disposées au dessus du pédalier. Deux pédales à bascules pour l'expression Positif et l'expression Récit.

L'instrument comporte ses sommiers d'origine, de Aristide Cavaillé-Coll (1880) à gravures et registres coulissants et double laye. Ils sont réalisés en chêne avec fonds de layes en peau (refaits par Merklin et Kuhn, à l'origine en caoutchouc). Tam­pons de layes en chêne fermés par pitons. Registres en chêne garnis de peau en dessous, chapes en chêne fixées par vis à têtes fraisées. Faux-sommiers également réalisés en chêne, sur pilotes en chêne avec écrous en bois.

Grand-Orgue : Un sommier de 56 notes pour 14 jeux divisé en deux demi-sommiers. Disposition des tuyaux diatonique en V (aigus au centre). Laye des fond vers l'avant, laye des anches à l'arrière. Sommier disposé au premier étage de l'instrument, au revers immédiat de la façade.

Positif : Un sommier de 56 notes pour 10 jeux divisé en deux demi-sommiers. Disposition des tuyaux diatonique en V (aigus au centre). Laye des fond vers l'avant, laye des anches à l'arrière. Sommier disposé au premier étage de l'instrument, derrière le sommier de Grand-Orgue, séparé de ce dernier par une passerelle d'accord. Sommier enfermé dans une boite expressive en sapin équipée de deux rangées de jalousies verticales sur la face avant.

Récit : Un sommier de 56 notes pour 14 jeux divisé en deux demi-sommiers. Disposition des tuyaux diatonique en V (aigus au centre). Laye des fond vers l'avant, laye des anches à l'arrière. Sommier disposé au second étage de l'instrument, à l'arrière (au dessus de la boite expressive du Positif). Sommier enfermé dans une boite expressive en sapin équipée de deux rangées de jalousies verticales sur la face avant.

Pédale :  Un sommier de 30 notes pour 7 jeux divisé en deux demi-sommiers de 15 notes chacun. Demi-sommiers placés au premier étage de l'instrument, de part et d'autre des sommiers de Grand-Orgue et Positif, perpendiculairement à la façade, les basses vers l'avant.

Mécanique Barker. 3 machines Barker pour les Grand-Orgue, Positif et Récit.

Mécanique.

Tempérament égal.

440 Hz.

Un ventilateur électrique alimente deux réservoirs primaires à tables parallèles superposés, disposés dans le soubassement du buffet, à l'arrière. Dimensions pour chacun des deux réservoirs : 3m larg. x 1,5m prof. Le réservoir inférieur est à un pli rentrant, chargé par des ressorts à lames. Le réservoir supérieur est à deux plis compensés, chargé par des poids. Parallélismes en fer. Ces deux réservoirs alimentent à leur tour trois réservoirs régulateurs à tables parallèles à plis compensés char­gés par des ressorts à boudin situés sous les sommiers de Grand-Orgue, Positif et Récit.

Pressions : Grand-Orgue et Récit : 95 mm. Positif et Pédale:  90 mm.

2780 tuyaux.

Matériel entièrement d'origine (Aristide Cavaillé-Coll, 1880), de très belle qualité.

Les tuyaux en bois sont réalisés en sapin avec blocs et lèvres inférieures en chêne. Les pieds sont en sapin tourné avec clé  de réglage en zinc. Les tuyaux  ouverts sont accordés par des planchettes coulissantes en chêne.

Les tuyaux à bouches en métal sont réalisés en différents alliages d'étain. Bouches au 1/4. Tous ces tuyaux sont pavillonnés  (entailles de timbre) jusqu'au dernier tuyau de la Doublette. Tous les jeux sont marqués au fer, à la pointe pour les tuyaux de façade;

Les jeux d'anches sont réalisés en étain, entaillés, avec anches en laiton matricé et blanchies, fermées aux 2/3. Rasettes en  acier, à ressorts. Tuyaux marqués au gros fer sur la  pointe et sur le  corps  quand  celui-ci  est  amovible. Les noyaux sont actuelle­ment très oxydés.

Tuyauterie acrtuelement  empoussièrée.