Église Saint-Thomas-de-Cantorbery

Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime | Orgue de tribune | en tribune, au-dessus de l'entrée principale

Card image cap

Composition

3 plans sonores (glisser vers la droite)

Positif

Etendue : CD1-C5 (48 notes)

  • Bourdon 8
  • Montre 4
  • Flûte allemande 4
  • Doublette 2
  • Larigot 1 1/3
  • Cimbale III
  • Cromorne 8
  • Voix humaine 8

Grand-Orgue

Etendue : CD1-C5 (48 notes)

  • Montre 8
  • Bourdon 8
  • Prestant 4
  • Flûte 4
  • Nazard 2 2/3
  • Doublette 2
  • Quarte 2
  • Tierce 1 3/5
  • Flageolet 1
  • Cornet V (D)
  • Fourniture III
  • Cymbale II
  • Trompette 8

Pédale

Etendue : C1-D3 (27 notes)

  • Flûte 8
  • Trompette 8

Accessoires

Accouplement Pos./G.O. à tiroir, Rossignol, Tirasse G.O., Tremblant

Frise chronologique


Description

Les premiers écrits qui font allusion à cet instrument datent de la fin du XVIe siècle, et les remarquables sculptures du buffet évoquent bien la Renaissance et le tout début du XVIIe siècle.

En 2001, le facteur d'orgues Pascal Quoirin a reconstruit intégralement la partie instrumentale.

Buffet

Intégralement en chêne, Il comprend trois tourelles en demi-fond en façade, la plus grande de 8p est au centre, et deux tiers-points de côté, dont la face avant était garnie de tuyaux, celle de l’arrière étant fermée par un panneautage. La façade du positif comprend une tourelle centrale à 7 tuyaux et 2 plates-faces de chacune 9 tuyaux. 

La tourelle du positif s’encastre sous la grande tourelle du grand orgue d’où l’important culot en pendentif avec ses 5 consolettes à visages humains.

« Le décor dans son ensemble, permet de situer la construction première de ce buffet dans les toutes premières années du XVIIe siècle, soit à l’époque de Henri IV, ou bien la Régence de Marie de Médicis. Les éléments constitutifs rappellent à la fois la dernière période de la renaissance et le premier quart du XVIIe siècle. On peut faire des rapprochements avec d’autres buffets du début du XVIIe, parfaitement daté, tels ceux de Rodez, d’Air-sur-la –Lys, Carcassonne, ou bien avec des buffets normands tels ceux de Veules, Néville, Eu, Vernon pour l’usage des tiers point.

Les consoles à harpies des culots, les volutes à feuillage des écoinçons et des grands couronnements en console des entablements supérieurs des plates-faces, les rinceaux de feuillages plus ou moins stylisés des claires-voies, laissent apparaître en leur centre des étoiles ou des têtes d’anges. 

D’autres éléments du décor évoquent le siècle précédent, tels les landernaux et pinacles des tourelles, les pilastres des montants à motifs composés, les pendentifs à boule, portes à décor, méplats de damiers et portique, les bandeaux de layes et ceux, inférieurs et supérieurs, des tourelles et des tiers-points, rythmes de frises géométriques à entrelacs et roses, corbeaux recouverts d’un sobre feuillage, ou de visage féminin agréables, ou masculins grimaçants. Enfin, tout un monde fantastique de chimères apparaît aux consolettes des deux tiers-points, chevaux ailés, harpies à tête de vieillards, dragons.

Tout ce décor, judicieusement composé, enrichit le buffet d’orgue sans l’alourdir et participe à son dynamisme, à la fois par sa diversité et ses redites. »

Console

En fenêtre, à l'arrière.

Partie instrumentale

Sommiers

A registres

Transmission

Mécanique suspendue.

Tirage des jeux

Mécanique.

Tempérament

Mésotopnique à 8 tierces majeures pures.

Diapason

La3 = 440 Hz.

Soufflerie

Soufflets cunéiformes, ventilateur électrique

Tuyauterie

Le choix a été fait de se rapprocher le plus possible des compositions d’orgues de l’époque de Titelouze.

Les claviers ont repris leur place à l’arrière, place qu’ils avaient à l’origine. Les montants à l’arrière du buffet, encadrant la fenêtre des claviers étaient dès l’origine percés de trous carrés pour le passage des bâtons de registres, les nouveaux tirants utilisent ceux-ci et le nombre des trous a fixé le nombre de jeux.

Le sommier Grand-orgue suit l’ordonnance de la façade, il en est de même pour celui du positif situé à l’avant des claviers dans le soubassement. Deux petit sommiers de pédales, situés au extrémités et derrière les deux tiers-points latéraux, contiennent la Trompette 8p et la flûte 8p. Une part de cette Flûte 8p compose la façade. Le reste est la Montre de 8p et le Prestant 4p pour le positif.

La mécanique des notes est simplement suspendue pour le Grand-orgue avec un abrégé du type Italien, ce qui permet un encombrement en hauteur suffisamment réduit. Celle du positif est foulante avec un balancier sous le sommier. Les abrégés appelés « italien » sont de simples barres de fer rond d’un diamètre qui peut aller de 4mm à 6mm. Les extrémités sont coudées et forgées en forme de palette. Des boucles en laiton fichées dans le panneau et bloquées à l’arrière de celui-ci font office de palier pour la rotation du rouleau.

Ce système est d’une simplicité et d’une efficacité parfaite, le nombre de boucles est déterminé par la longueur du rouleau, la flexion est ainsi complétement évitée. S’il est bien réalisé, le fonctionnement est remarquablement silencieux. C’est en Italie que ce type de technique s’est surtout développé, mais il n’est pas rare d’en rencontrer dans l’orgue français (Clicquot pour les abrégés de ravalement du positif, Borme et Gazeau à Eyguières 1803..).

Le tirage des jeux est réalisé intégralement en fer forgé, l’encombrement minimum de celui-ci permet un accès plus facile à la tuyauterie intérieure du Positif dans le soubassement. A l’arrière des claviers est disposée une charpente qui reçoit les deux soufflets cunéiformes de 6 pieds sur 3 pieds.

Pour toute la tuyauterie et notamment en ce qui concerne l’établissement des tailles, nous nous sommes rapprochés de ce que nous connaissons des spécificités de la tuyauterie du 17ème (Juvigny, Montauban, Embrun…), tuyauteries trop rares et trop incomplètes en France pour en tirer des informations irrécusables. Remonter au-delà de cette époque n’a, à notre avis, plus guère de sens aujourd’hui. Le nouveau matériel sonore de cet orgue est donc une interprétation, basée sur des constatations techniques et leurs implications musicales de l’époque de Titelouze. L’ accord a été fait selon un mésotonique à 8 tierces pures.

Images

Fichiers

Sources


Code de l'orgue : FR-76451-M_AIG-STTHOM1-T

Card image cap
Facteurs
  • Requier Quentin (entretien)
Emplacement
en tribune, au-dessus de l'entrée principale
Etat de l'instrument
Très bon, tout à fait jouable

Composition
23, II/P
Transmission des notes
Mécanique suspendue
Tirage des jeux
Mécanique

Propriétaire
Commune
Lien de référence
https://www.atelier-quoirin.com/Mont_St…
Inscription ou classement
PM76003222
PM76001104
Localiser l'édifice
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Mise à jour 7 fois par 5 contributeurs (détails) Actualisé le 19/02/2024 par François Ménissier