Buffet réalisé en 1679 par Germain Pilon, menuisier ordinaire des bâtiments royaux, vraisemblablement sur les plans de l'architecte Jules Hardouin-Mansart. Dimensions : Haut. : 36' (11m) ; Prof. : 5' et 4'' (1,65m). L'ensemble des boiseries est peint en blanc et les moulures et sculptures sont rehaussées d'or.

Ce buffet possède un soubassement très haut. La partie basse contenait la mécanique de la console originelle, disposée en fenêtre sur la face avant. Cas vraisemblablement unique dans la facture d'orgues française d'Ancien Régime, la partie haute de ce soubassement renferme la tuyauterie du Positif, à la manière d'un Brustwerk (positif de poitrine) germanique. La façade du Positif est en 8' et se compose de trois tourelles semi-circulaires de 5 tuyaux ; la plus petite étant au centre,  chacune encadrant deux plates-faces de 9 tuyaux. Les culots des trois tourelles sont ornés de motifs végétaux. 

La partie haute du buffet est soutenue au niveau de la corniche par deux atlantes torse nu tenant des guirlandes de fleurs, placés de part et d'autre du soubassement. La grande montre est en 16'. Elle se compose de cinq tourelles semi-circulaires de 5 tuyaux chacune ; la plus grande étant au centre. Elles alternent avec quatre plates-faces de 7 tuyaux chacune. Les culots des cinq tourelles sont ornés de chérubins.

Les plates-faces sont chacune surmontées par une volute qui vient contrebuter les tourelles. Les parties sommitales des tourelles sont quant à elles couronnées de pots à feux, à l'exception de la tourelle centrale qui est sommée d'une horloge (à cadran horizontal) et d'une couronne royale.

Console indépendante de Beuchet-Debierre. L'organiste tourne le dos à la nef. Elle comprend 3 claviers de 61 notes. Tirants de registres par dominos basculants placés de part et d'autre des claviers. Dominos de combinaisons disposés en frontons au dessus du 3ème clavier. La console est équipée d'un pupitre rabattable et peut se fermer au moyen d'un rideau coulissant. Pédalier à l'allemande et incurvé de 32 notes. Au dessus du pédalier, deux rangées de champignons pour les combinaisons. Deux pédales à bascule pour le crescendo et l'expression Récit.    

Sommiers réalisés par Beuchet-Debierre lors de la reconstruction de 1955-1957.

Electrique.

Electrique.

Tempérament égal.

440 Hz.

Tuyauterie en très grande majorité de Beuchet-Debierre 1955-1957.

Subsiste dans l'instrument 11 jeux de l'orgue originel de Thierry, notamment dans les principaux des GO et Pos et 15 jeux de Gadault, notamment dans les flûtes et les anches de Pédale . Tous ces jeux ont été retravaillés, re-diapasonnés et décalés par Beuchet-Debierre lors de la reconstruction de 1955-1957.