Église Saint-Georges-de-Boscherville

Saint-Martin-de-Boscherville, Seine-Maritime | orgue de tribune | en tribune, au-dessus de l'entrée principale

Card image cap

Composition

4 plans sonores (glisser vers la droite)

Positif

Etendue : CD1-C5 (48 notes)

  • Bourdon 8
  • Montre 4
  • Nazard 2 2/3
  • Doublette 2
  • Tierce 1 3/5
  • Larigot 1 1/3
  • Fourniture VI
  • Cromorne 8
  • Voix humaine 8

Grand-Orgue

Etendue : CD1-C5 (48 notes)

  • Montre 8
  • Bourdon 8
  • Prestant 4
  • Cornet V
  • Trompette 8
  • Clairon 4

Récit

Etendue : C3-C5 (25 notes)

  • Cornet V

Pédale

Etendue : CD1-D3 (26 notes)

Accessoires

Accouplement Pos./G.O., Rossignol, Tirasse permanente G.O., Tremblant doux, Tremblant fort

Frise chronologique


Description

C'est en 1627 que l'Abbaye Saint-Georges de Boscherville accueille sont premier instrument. Il s'agissait alors d'un orgue d'un seul clavier (actuel positif) construit par Guillaume Lessélier.

En 1733, le buffet est agrandi et un deuxième plan sonore est ajouté (grand-orgue).

Après quelques petits travaux réalisés à la fin du XIXe, c'est grâce à l'atelier Bernard Aubertin que l'orgue retrouve sa splendeur en 1994.

Buffet

Quatre dates pour le buffet :

- 1627, date de sa construction, buffet et compartiments en plate-face, et tuyauterie

- 1733, date de son élargissement avec ajout notamment de deux tourelles, d'un ou deux claviers et pédale en tirasse faisant parler quinze ou seize jeux et sans doute installation sur La Tribune actuelle

- 1875, date de la remise en teinte marron par l'abbé Potelette, curé& de la paroisse passionné par les restaurations à la "Viollet-le-Duc".

- 1993, restauration complète du buffet et remise en peintures polychromes par Bernard Aubertin.

Les étapes de la vie de cet orgue se lisent sur son buffet. L'importe du matériel retrouvé fait son intérêt historique. C'est un orgue "français", antérieur à la révolution musicale initiée par Jean Sébastien Bach. Au début du XVIIème siècle, la facture d'orgue française a une place prépondérante en Europe.

Console

La console est composée de trois claviers. Les tirants de registres sont disposés de part et d'autre des claviers.

Un pédalier "à la française" est disposé en dessous des claviers.

Partie instrumentale

Sommiers

Plus que très fatigués, leur état était très satisfaisant au point de vue intégrité.

(...)

Très bien confectionnés, d'après le système de l'alternance des gravures grand-orgue et positif, ils comportent deux natures de bois :

- un très beau chêne fin régulier et sur quartier pour la table, les barrages, soupapes, registres, faux registres et tampons de laye ;

- un chêne médiocre pour la ceinture, chape, laye, côtés de layes et faux sommiers. Noeuds, fentes et aubier abondent.

Ces sommiers dénotent un grand professionnalisme par rapport à l'extension du buffet de 1733.

Source : L'orgue de Boscherville (livret réalisé lors de l'inauguration de 1994)

Transmission

Mécanique.

Tirage des jeux

Mécanique.

Tempérament

Mésotonique pur à 8 tierces majeurs justes

Diapason

si b 395,3 Hz 17°c

Soufflerie

Sur les trois soufflets, deux proviennent de l'orgue de 1627 et le troisième a été ajouté en 1733. Les portes-vent et leurs gosiers, ainsi que les deux tremblants gisaient pêle-mêle.

Après rénovation totale  (1993-1994), l'ensemble a repris sa place derrière le buffet. Un chevalet avec trois bascules a été construit et permet de pomper à la main.

Tout est de petite dimension, soufflets, section des portes-vents, et malgré cela tout fonctionne très bien, quelques coudes à 90° du porte-vent n'affectent pas la qualité du vent. Une turbine électrique a été posée, elle permet l'usage courant de l'orgue, tout en maintenant la possibilité d'une alimentation manuelle. La pression est assez élevée (95mm) mais l'étroitesse des perces et la grande hauteur des bouches des petits tuyaux l'exigeaient.

Les soufflets sont en chêne avec six plis saillants doublés à l'intérieur de parchemin. Porte-vent et boîte de tremblement sont également en chêne, le tremblant doux est classique. il est commandé par une faucille. Le tremblant fort est placé à 50cm du sommier. Il est simplement commandé par un grossier bloc de bois qui appuie à la demande sur la soupape d'échappement par l'intermédiaire d'un rouleau d'abrégé placé en biais dans le soubassement.

Source : L'orgue de Boscherville (livret réalisé lors de l'inauguration de 1994)

Tuyauterie

Malgré son état préoccupant on peut considérer ce matériel comme relativement intact au point de vue sonore. Les rares témoins "géographiquement bien répartis" sur le sommiers ont permis une reconstitution assez sûre des jeux et même de leur accord. Par exemple, le second mi bémol du bourdon, bien que déchiré en deux a permis d'établir avec certitude un tempérament mésotonique pur.

Toutes les épaves ont été lavées, débosselées, etc... les tuyaux manquant refaits au modèle. Un tableau synoptique permet le repérage de l'origine des tuyaux. Les façades lépreuses et profondément oxydées ont dû pour le moment être refaites à neuf, vu l'importance sonore de la montre. Si ces tuyaux n'avaient eu qu'un rôle statique, ils auraient été restaurés et remis en place lors de cette campagne de restauration.

La nature des métaux est sans surprise : étain fin à 96% pour les principaux et anches XVIIè et XVIIIè; plomb racié ou martelé pour les bourdons, cornet, nasard, tierce et larigot ; pied en plomb pour tous les tuyaux sauf la façade et les principaux XVIIIè dont les corps en étain étaient montés sur des pieds en étoffe à 30%. Tous les biseaux sont en plomb. Les tuyaux en bois éclatés, fendus ou décollés ont ét"é soigneusement remis en état. Ils sont en très beau chêne fendu sur quartier et ont tous pu être réutilisés.

Les jeux d'anches nous étaient parvenus dans un état de destruction quasi totale. Les deux seuls tuyaux de voix humaine ont été retrouvés sous les lames du plancher. Néanmoins là aussi l'échantillon était suffisant pour reconstituer les jeux.

Trois époques apparaissent :

- 1627 pour la voix humaine

- 1733 pour la trompette et le cromorne

- 1737 pour le clairon (très étroit dans l'aigu).


Datation des jeux


Grand orgue

Montre 8 : 1733 et neuf 1993

Bourdon 8 : 1627 + N

Prestant 4 : N. 1993

Cornet 5 rangs : 1627 + N.

Trompette 8 : 1733 + N.

Clairon 4 : 1737 + N.


Positif

Bourdon 8 : 1733 + N

Montre 4 : 1627 + N.

Nazard 3 : 1627 + N.

Doublette 2 : 1627 + N.

Tierce 1 3/5 : 1627 + N.

Larigot 1 1/3 : 1627 + N.

Fourniture et cymbale VI : 1627 + N.

Cromorne 8 : 1627 + N.

Voix humaine : 1627 + N.


Récit

Cornet 5 rangs : 1993 (Aubertin)


Source : L'orgue de Boscherville (livret réalisé lors de l'inauguration de 1994)

Images

Fichiers

Sources


Code de l'orgue : FR-76614-SSBOS-STGEOR1-T

Card image cap
Facteurs
Emplacement
En tribune, au-dessus de l'entrée principale
Etat de l'instrument
Très bon, tout à fait jouable

Composition
16, III/P
Transmission des notes
Mécanique
Tirage des jeux
Mécanique

Propriétaire
Commune
Organisme
Association Guillaume Lessélier
Inscription ou classement
PM76003247
PM76001752
Localiser l'édifice
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Mise à jour 7 fois par 3 contributeurs (détails) Actualisé le 11/12/2022 par Serge Montens